Norbert Elias, intégration postnationale, Florence Delmotte, intégration objective, unité d'intégration subjective, identité collective, homogénéité culturelle
Cet article entreprend de présenter la vision de l'intégration postnationale de Norbert Elias, en la comparant notamment aux visions de 2 autres auteurs : Dominique Schnapper et Jürgen Habermas. Après avoir présenté les raisons et les problématiques liées à l'intégration objective des Hommes dans des ensembles de plus en plus grands, l'article tente de présenter les explications données par les différents auteurs mobilisés quant aux difficultés d'intégration subjective correspondant à ces ensembles, tout en se posant la question de la faisabilité et de la désirabilité de cette intégration subjective. La question de lien entre démocratie et intégration postnationale est notamment posée.
[...] Norbert Elias et l'intégration postnationale. In : Schweizerische Zeitschrift für Politikwissenschaft, Vol n°1, p3-26 (NaN) Cet article entreprend de présenter la vision de l'intégration postnationale de Norbert Elias, en la comparant notamment au visions de 2 autres auteurs : Dominique Schnapper et Jürgen Habermas. Après avoir présenté les raisons et les problématique liées à l'intégration objective des Hommes dans des ensemble de plus en plus grands, l'article tente de présenter les explications données par les différents auteurs mobilisés quant aux difficultés d'intégration subjective correspondant à ces ensembles, tout en se posant la question de la faisabilité et de la désirabilité de de cette intégration subjective. [...]
[...] La non-concomitance entre unité de survie et lieu de l'identité collective Il y a alors un retard de l'intégration subjective sur la constitution de cette unité de survie. L'intégration objective se déroulant avant le déploiement d'une identité sociale. Chez Elias, comme chez Habermas, l'état moderne existe donc avant la nation moderne. Selon Elias, le passage à la nation, supposant la conscience nationale a été conditionné par la représentation démocratique. La nation ne serait pas réductible à l'homogénéité culturelle. La question est alors de savoir si ce retard va se résorber. [...]
[...] Chez Habermas on trouve cette idée que « l'ordre démocratique ne requiert pas [ ] un ancrage dans la nation entendue comme communauté prépolitique fondée sur un destin partagé puisque la force de l'état démocratique comble les lacunes de l'intégration sociale par la participation politique », même si la nation a 2 composante : la nation voulue et la nation innée Ainsi, la construction européenne n'a pas forcément besoin d'un habitus social commun pour se faire. Il ne faut pas chercher ce qui permet de faire corps dans les traditions ou l'ensemble des habitus des peuples, mais à l'inverse, « partir du politique pour créer un espace culturel commun » (Ferry, 1992). Il ne faut donc pas confondre postnational et supranational. Selon Ferry comme Habermas, il faut différencier nationalité et citoyenneté de sorte que la pluralité nationale soit compatible avec l'unité politique. [...]
[...] Habermas sutinet quant à lui que « l'intégration sociale ne sera surement pas la conséquence directe des interdépendances économique » et restitue l'importance au rôle de la volonté politique. Question d'habitus Pour Elias comme pour Habermas, une intégration postnationale est souhaitable et nécessaire. Tout d'abord , un intégration à niveau supérieur fait perdre les chances de l'individu d'exercer le pouvoir. Elias note qu'à tous les stades de l'évolution historique, l'intégration à des niveaux supérieurs s'accompagne d'une résistance de l'habitus social. [...]
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