Tout au long de son ouvrage, Elias s'interpelle sur des questions de civilisation, de civilité, de structure et de normes sociales ainsi que sur leur cohésion et leur évolution. Elias s'intéresse de l'époque médiévale à son époque contemporaine qu'est le XXe siècle. La problématique globale de l'ouvrage pourrait alors être : en quoi et comment les normes sociales de « civilité » ont-elles évolué et été acceptées du moyen âge au XXe siècle ?
[...] Les gestes de violences et de défense automatiques sont alors soumis à la notion d'habitus développée par Bourdieu. Le fait que les états soient divisés en provinces, puis en seigneuries, villes, villages ne fit que renforcer une rivalité forte et sans pitié entre chaque propriétaire Il y a une ritualisation de la violence à cette époque. Le sujet s'identifie à un groupe et adopte ses normes, ses valeurs. Il y a représentation collective du corps dans un groupe donné qui permet une cohésion entre les individus du groupe. C'est pourquoi Elias parle du sujet comme production sociale. [...]
[...] Norbert Elias, "La civilisation des mœurs" Norbert Elias (1897-1900) est allemand de religion juive. Il a effectué des études de philosophie avant de se consacrer à l'écriture de son ouvrage sur la Civilisation. N. Elias a vécu dans plusieurs sociétés différentes avant l'écriture de sa thèse puisque, né en Allemagne, il émigre vers la Suisse et la France (Paris), à cause du pouvoir antisémite, puis vers Londres où il s'installera plus tard définitivement en tant qu'enseignant. Tout au long de son ouvrage, Elias s'interpelle sur des questions de civilisation, de civilité, de structure et de normes sociales ainsi que bien sures, sur leur cohésion et leur évolution. [...]
[...] Cette auto contrainte sociale semble (d'après Elias) frustrer l'Homme moderne. Les gestes d'agressivité qu'il pourrait présenter doivent être ardemment contrôlés afin qu'ils ne soient pas contraires aux mouvements institutionnalisés (Parlebas) qui lui sont imposés. Il me semble que l'on peut parler de structuralisme (C.Levi-Strauss), car le sujet construit son identité affective, et donc d'agressivité, sur l'appartenance culturelle de sa société (actes identiques considérés comme acceptables ou non selon les époques ) . Bibliographie - ANDRIEU, Dictionnaire du corps, Paris, Edition CNRS - D. [...]
[...] Elias attribue des caractéristiques à la pulsion qu'est l'agressivité. Il remarque que cette pulsion peut être modelée : chez les chevaliers, l'argent pouvait avoir un effet transformateur sur ce point de l'affectivité. Il affirme ensuite que l'agressivité ne saurait être modifiée sans une modification globale de l'être qui la contient structure d'ensemble L'agressivité aurait donc subi les mêmes évolutions que le reste du corps, en même temps que la structure d'ensemble était en mutation civilisatrice On peut alors parler de processus de civilisation (Elias), où ici, cet autocontrôle effectué sur la pulsion apparaît comme une nouvelle norme de civilité. [...]
[...] Nous en citerons quelques une et, il me semble, les principales comme : Que sont la culture ?la civilisation ? questions auxquelles il s'applique à répondre selon les sociétés et les époques. Qu'est-ce que le processus de civilisation ? Quels sont la genèse et le mode de propagation d'une culture dans une société ? Comment et pourquoi les normes sociales évoluent (renvoi à la problématique) ? Elias observe notamment une mise à distance des corps avec l'accroissement de la pudeur, aujourd'hui naturelle, mais qui a existé à différents degrés selon l'auteur. [...]
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