1776 : « déclaration unanime » des treize États coalisés. C'est une genèse simple en apparence, elle
consiste en une rupture des liens de départ et création d'une nouvelle entité politique. Chaque colonie a alors une nouvelle constitution et un gouvernement souverain.
1777 : Constitution des Fédérés : «Les articles de la constitution » qui seront ratifiés en 81. Les États-Unis sont alors fondés.
1783 : Consécration juridique des puissances au Traité de Paris. On voit alors apparaître des sentiments mitigés devant une conjoncture économique et sociale des années qui suivent.
1787 : nouvelle constitution des Pères Fondateurs qui donne naissance à la nation même si pour certains
elle est antérieure. Il reste un doute sur la permanence de l'union. Comment évaluer la création de la nation ? Peut-on la réduire dans tous les cas au modèle occidental ? Il y a une importante hiérarchisation de la société et les Blancs et plus précisément les WASP dominent l'échelle sociale. Il y a toujours eu un problème de définition de la nation américaine qui perdure encore avec le problème des minorités. De plus, il a été difficile de poser les bases de l'Etat fédéral. Les États-Unis (USA) veulent avant tout se détacher de l'Europe corrompue qu'ils ont quitté et plus particulièrement de l'Angleterre (GB).
La citoyenneté n'est pas de facteur politique car sinon tout le monde peut s'en réclamer donc il y a une
sélection : langue, religion et tradition politique anglo-saxonne, facteur culturel lié au contact du sol
américain.
[...] La condition des Noirs est misérable, elle leur donne une seconde nature, seule perçue par les Blancs qui ont fini par considérer qu'elle était l'état naturel des Noirs. L'idée de crime collectif, de péché national, est à la fois chrétienne et libérale. Elle est familière aux puritains, aux quakers, et se retrouve dans une langue profane chez les fondateurs de la jeune république. VII. Les voies de l'abolitionnisme : l'idéologie libérale. Selon l'esprit qui fait des Américains en lutte contre la GB les défenseurs de la liberté, le combat contre le despotisme doit être général. [...]
[...] Le plus souvent, les propositions sont prudentes, fondées sur une analyse de la situation qui se veut réaliste. Et, surtout, très rares sont les citoyens blancs qui acceptent l'idée de côtoyer aux urnes les anciens esclaves et de les voir se fondre dans le peuple américain. IX. Les Noirs exclus du corps politique. Pour éliminer les Noirs de la vie nationale, on disait plutôt que les anciens Africains étaient incapables de s'adapter à la démocratie blanche et que les USA devraient se constituer en une nation homogène. [...]
[...] On retrouve alors deux descriptions de la nation : atemporelle et a-historique. A. La pastorale : Les Américains imaginent un retour au paradis perdu avec la découverte d'une nouvelle terre, dans la continuité d'une image de l'Amérique pastorale. Ils y voient l'aspiration générale à la chrétienté et le commencement absolue de la nation (sa virginité). L'Amérique sans ville est alors exemplaire, le temps est pris en compte selon la nature. L'avenir des américains est alors infini, sans ponctuation. L'année de la Déclaration d'Indépendance est donc l'année zéro dans l'histoire des USA pour certains qui considèrent l'histoire des Indiens comme un mythe. [...]
[...] -l'universalisme et le relativisme : il y a un découpage de l'espèce humaine selon une échelle chronologique. - réaliste et pratique : les Indiens sont des ennemis car ils possèdent des terres que les Blancs désirent. La conception de la nature selon la civilisation avec son contenu culturel précis et le territoire qu'elle seule peut utiliser. Les indiens ont une image de mi-créatures du diable, mi-bêtes sauvages selon les puritains du XVIIe, car soit leur apparence soit leur esprit est démoniaque. [...]
[...] Mais les deux courants se rejoignent dans un même nationalisme : Si nous devons être une nation à quelque égard que ce soit, il est clair que ce doit être à l'égard des autres nations. L'une des justifications de la nation, voire même sa finalité, c'est d'assurer à ses membres la prospérité. VII. Ubi panis, ibi patria : labeurs et prospérité nationale. Le contrat qui lie les individus à la nation est avant tout, pour les Américains, d'ordre économique. Il leur garantit la propriété privée et leur promet la liberté dans leurs entreprises. Les citoyens doivent travailler durement pour s'approprier la terre et ses produits. [...]
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