Wolgang Amadeus Mozart nait en 1756 et meurt en 1791 à 35 ans, enterré dans une fosse commune.
Le succès à Vienne ne venait pas. La bonne société viennoise se détournait de lui.
Il mourut manifestement avec le sentiment d'avoir manqué son existence sociale.
Mozart lui-même était parfaitement conscient de ses dons exceptionnels. Mais il avait besoin, comme beaucoup, de la confirmation directe de sa valeur par les autres. Il semblerait que Mozart ne se soit jamais aimé.
Mozart était tourmenté de doutes croissants sur l'affection et même la fidélité de sa femme Constanze.
Les aspects de cette perte de sens de cette existence, désaffection du public et attachement faiblissant de Constanze, ne sont donc pas sans lien. Ce sont deux aspects indissociablement interdépendants du sentiment d'absurdité que Mozart éprouva vers la fin de sa vie.
Lorsque les conditions extérieures se dégradèrent, le sentiment de n'être pas aimé en tant qu'homme et en tant que musicien se manifesta avec de plus en plus d'intensité.
[...] Mais la structure sociale de l'époque n'offrait pas encore de place de cet ordre. En rompant avec son maître de Salzbourg, il courait donc un risque extraordinaire. Pendant quelques années, il obtint le succès escompté. Il était assez aimé de la haute société viennoise, quelques-uns de ces membres lui avaient accordé leur soutien. Il jouissait d'une certaine réputation et rencontrait un écho considérable en dehors de Vienne. Il était manifestement essentiel à ses yeux, pour que sa vie eût un sens, que la haute société viennoise comprît sa musique. [...]
[...] Le père Leopold Mozart était un homme très nettement porté sur la pédagogie. Il s'était considérablement élevé dans l'échelle sociale en accédant à la charge de chef d'orchestre à la cour de Salzbourg, mais pas assez à son goût. Tout son désir de pleine réalisation sociale se reporta donc sur Wolfgang Mozart. Mozart recevait une prime d'amour supplémentaire pour chacune de ses performances musicales La carrière d'un génie Enfance tout à fait inhabituelle de Mozart : avant ses 6 ans, il fait sa première tournée de concerts avec son père et sa sœur. [...]
[...] Pour le père, cette décision marquait la fin de tout espoir. Il menaça et refusa son accord. Finalement, c'est la baronne qui appréciait Mozart qui organisa les noces du jeune couple. Le père ne surmonta jamais tout à fait le choc. Sublimation : transposition du but pulsionnel. [...]
[...] Son destin fut profondément influencé par sa situation sociale et par la dépendance d'un musicien de son temps à l'égard de l'aristocratie de la cour. Toute la vie et toute la création de Mozart ont été marquées par une dichotomie sociale. D'un côté, il évoluait dans les cercles aristocratiques de la cour dont il avait adopté le goût musical traditionnel et où l'on attendait de lui une conduite conforme aux normes de la cour. De l'autre côté, il représentait un type spécifique de la petite bourgeoisie ; il faisait partie des employés de la cour de rang moyen. [...]
[...] Mozart compose son premier opéra à 12ans. Mais la célébrité des enfants s'estompe vite à mesure qu'ils grandissent. Le désir qu'éprouvait le père, souvent torturé de sentiment de culpabilité et d'états dépressifs, de trouver un sens à sa vie par l'intermédiaire de son jeune fils, et le besoin intense d'amour et d'affection de l'enfant, insécurisé très tôt de ce point de vue, s'alimentaient mutuellement. À l'époque de Mozart, peu de jeunes gens avaient une culture musicale aussi étendue que la sienne La jeunesse de Mozart entre 2 mondes sociaux Le problème est de savoir comment financer la recherche d'un poste pour l'enfant prodige qui commence à prendre de l'âge, dont le succès est la clé du bonheur de la famille et de la libération du père de la cour de Salzbourg, sans parler de l'avenir de Mozart, sans accumuler de dettes. [...]
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