Fiche de lecture, Mozart sociologie d'un génie, Norbert Elias, monographie, sociologie, talent, rapports sociaux, génie
"Le génie est fait de 1 % d'inspiration et de 99 % de transpiration " disait Thomas Edison. L'idée, qui s'oppose à une certaine conception mythique et romantique du génie comme d'un être extraordinaire, est ici que le génie est le résultat d'un effort et donc d'un construit. En d'autres termes, le génie ne serait pas inné, il le devient. Pour Norbert Elias, cette conception du génie en tant que construit sociologique (et psychologique) est fondatrice de son oeuvre posthume inachevée dédiée à Mozart, Mozart sociologie d'un génie de 1991. C'est dans une approche structuraliste (la réalité sociale est considérée comme un ensemble de relations), que Norbert Elias nous propose ce sujet, encore une fois à première vue marginal pour les sciences sociales, sur la construction de la figure du génie à travers l'exemple de Wolfgang Amadeus Mozart.
[...] ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p10. BERLEMONT Clara, Mozart sociologie d'un génie de Norbert Elias, 2008- 2009 ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p8. [...]
[...] ) parce que le refus des autres de lui accorder leur faveur et leur amour aggrava ses doutes sur la valeur et le sens de sa « manqué son existence sociale Recherchant l'amour d'une femme et d'un public sans pour autant pouvoir s'aimer lui-même, son accomplissement était le regard et l'amour de l'autre ; chose qu'il transmet à travers sa musique, comme une quête d'affection. L'individu est donc un construit social puisque ses désirs sont construits et dépendent d'autrui et de ses expériences. La figure du génie semble donc elle aussi régie par les rapports sociaux en tant qu'être en proie à des désirs forts, tournés vers autrui et/ou irréalisables. Ses désirs peuvent être également une quête interne, d'amour propre dans le cas de Mozart. Dans tous les cas, le génie cherchera à les externaliser par son talent. [...]
[...] Une construction singulière semble mener à l'émergence de la figure du génie : en proie à des désirs forts qu'il cherchera à externaliser. Ainsi, Mozart, très attaché au regard de l'autre, s'inscrit dans des rapports sociaux caractérisés par la recherche de l'amour de l'autre (avec le besoin d'une confirmation directe) : gloire posthume lui importait relativement peu, alors que la gloire immédiate était tout pour lui bonne société viennoise se détournait de lui Pour notre artiste, l'amour et l'approbation des autres auraient été par ailleurs une première étape pour s'aimer lui-même. [...]
[...] Le vrai génie est l'être capable en fin de compte de créer, d'inventer et d'innover sans bousculer ou mettre à mal les structures établies (car il déjoue le fait que ces structures qui devraient limiter sa liberté créatrice). Le génie essaie et parvient à symboliser la liberté quand on est restreint. L'œuvre de Norbert Elias fait ressortir en partie un de ses grands concepts qu'est processus de civilisation » : l'éducation a pour but de former l'enfant aux mécanismes d'autocontrôle propre à la société. Cependant, se concentrer sur cette notion n'apporte que peu pour comprendre l'émergence de la figure du génie puisque ce concept est propre à tout être. [...]
[...] ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p9. ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p13. ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p13. ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p13. ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p9. ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p7. ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p7. ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p10. ELIAS Norbert, Mozart sociologie d'un génie Points, p17. [...]
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