L'œuvre de Goffman montre une passion pour la communication, qui apparaît alors comme son sujet de prédilection. En effet, Goffman montre à travers ses publications un intérêt pour le déroulement des échanges quotidiens qu'ont les hommes entre eux, tels la conversation ou les rites de politesse. C'est ce dont témoigne sa conséquente étude dont le titre est déjà très évocateur : La mise en scène de la vie quotidienne. Ouvrage tout entier consacré à l'analyse des interactions au sein des sociétés, entre les individus. Notamment dans le tome 2, celui qui nous intéresse : Les relations en public, Goffman développe la large idée selon laquelle, derrière ce qui parait insignifiant, spontané, ou naturel dans les comportements interindividuels quotidiens, il y a des règles, des rites, des conventions, qui régulent les comportements et les actions. Et notamment il présente et étudie un ordre social qui découlerait de ces règles rituelles, constituant un ensemble de normes sous-jacent aux interactions entre les individus.
Ainsi, après avoir abordé les interactions à travers la métaphore théâtrale dans le tome 1 La présentation de soi, il expose donc dans le tome suivant, la métaphore des règles et des rites de la vie quotidienne. Ce second tome répond aux questions suivantes : Quelles sont les règles fondamentales que nous observons dans nos échanges publics quotidiens ? Comment décrire ces règles et ces rites à l'œuvre dans les interactions quotidiennes ? Quelle est leur raison d'être ? Quelles conditions doivent être réunies pour qu'une interaction se déroule bien ? Et que se passe-t-il dans l'interaction lorsque les règles ne sont pas respectées, quand les rites sont profanés ? Les réponses en sont apportées au fil de 7 articles indépendants qui réalisent un cheminement du plus simple au plus compliqué, et du plus extérieur au plus intériorisé.
[...] Le malade mental est pour Goffman avant une personne qui ne respecte pas les règles d'interaction, en particulier celle de la lisibilité du comportement. Ainsi, on voit bien que Goffman interprète tout, même le psychologique, à travers cette grille de lecture des règles et des rites. C'est pourquoi Goffman conclue son ouvrage par un appendice intitulé La folie dans la place Car la figure du malade mental permet, par contraste, de comprendre un aspect fondamental de l'ordre social tel que le voit Goffman, à savoir le fait que cet ordre se constitue par le respect d'un ensemble de règles et de rites dans la vie de tous les jours. [...]
[...] La réparation s'opère par un échange dans lequel, tout d'abord, l'offenseur manifeste qu'il a un rapport correct aux règles et donc, au minimum qu'il est conscient de l'offense, et que d'une certaine manière, la faute doit être considérée comme exceptionnelle. L'offensé ensuite, manifeste qu'il accepte la réparation. Et l'échange peut alors se poursuivre ainsi jusqu'au retour à un certain équilibre. Les formes que prennent ces échanges réparateurs sont hautement ritualisées. Ce sera par exemple la succession des excusez-moi et des je vous en prie ou l'échange de cadeaux. Pour Goffman, ce type d'échange est fondamental dans le cadre de nos interactions quotidiennes. [...]
[...] Ainsi, le tome 2 montre la raison d'être de la métaphore théâtrale du tome 1 reposant sur la notion de face. Le respect de la face est donc la condition de possibilité de toute interaction, car la face est sacrée. Un travail de figuration assure le respect de cette double règle, c'est le tact, le savoir-vivre, etc . Aussi, la face étant sacrée, il faut obéir à la règle de lisibilité de son comportement pour manifester son caractère inoffensif envers la face d'autrui. [...]
[...] En effet, c'est en sacralisant la face individuelle qu'est respecté l'ordre social. Ainsi, respecter l'ordre social équivaut à respecter les règles et les rituels qui préservent les faces individuelles. [...]
[...] La mise en scène de la vie quotidienne: Les relations en public L'œuvre de Goffman montre une passion pour la communication, qui apparait alors comme son sujet de prédilection. En effet, Goffman montre à travers ses publications un intérêt pour le déroulement des échanges quotidiens qu'ont les hommes entre eux, tels la conversation ou les rites de politesse. C'est ce dont témoigne sa conséquente étude dont le titre est déjà très évocateur : la mise en scène de la vie quotidienne. [...]
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