Michel Crozier, Erhard Friedberg: "L’acteur et le système : les contraintes de l'action collective"

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Michel Crozier, Erhard Friedberg: "L’acteur et le système : les contraintes de l'action collective"

Résumé du document

Dans L'acteur et le système, Michel Crozier et Erhard Friedberg proposent de raisonner différemment sur les problèmes de l'action collective des Hommes.
Autrement dit, ils posent la question de savoir à quelles conditions et au prix de quelles contraintes l'action collective, entendue comme toute action organisée des Hommes, est possible.

Extraits

[...] En effet, selon les deux auteurs, la conduite de l'acteur n'est pas le produit de sa soumission. Elle est au contraire toujours l'expression et la mise en œuvre d'une liberté et d'une rationalité. Bien que contraints par des systèmes d'interaction au sein des organisations, les individus élaborent des stratégies essentiellement en fonction de leurs buts personnels. Ainsi, bien que ces stratégies personnelles soient susceptibles d'être en contradiction avec les buts de l'organisation, les comportements des acteurs ont toujours un sens. [...]

[...] Le jeu est l'instrument essentiel de l'action organisée : c'est « un mécanisme concret grâce auquel les hommes structurent leurs relations de pouvoir et les régularisent sans aliéner leur liberté ». C'est cet instrument qui permet de concilier liberté et contrainte. Finalement et en résumé, l'acteur est en fait un joueur, qui, pour être gagnant, est appelé à utiliser au mieux ses atouts, à opérer parmi les stratégies possibles le choix de celle qu'il calcule devoir servir ses intérêts sans compromettre pour autant la marche de l'ensemble vers ses objectifs. [...]

[...] Pour Crozier et Friedberg, ces dysfonctionnements ont une fonction à part entière. En effet, ils ne sont autres que le coût de l'action collective car en leur absence, les organisations, privant les acteurs de liberté, exploseraient. L'action collective n'étant pas un phénomène naturel mais bien un construit social, elle implique des modes d'organisation qui imposent aux acteurs leurs contraintes, certes, mais elle doit toujours aussi leur laisser les marges de liberté et capacités d'action nécessaires à leur coopération et à la réalisation d'objectifs communs. [...]

[...] Michel Crozier, Erhard Friedberg "L'ACTEUR ET LE SYSTÈME : LES CONTRAINTES DE L'ACTION COLLECTIVE" Editions du Seuil Dans L'acteur et le système, Michel Crozier et Erhard Friedberg proposent de raisonner différemment sur les problèmes de l'action collective des Hommes. Autrement dit, ils posent la question de savoir à quelles conditions et au prix de quelles contraintes l'action collective, entendue comme toute action organisée des Hommes, est possible. Quels rapports entretiennent les acteurs avec le système ? Selon les auteurs, "l'acteur n'existe pas en dehors du système, lequel définit la liberté qui est la sienne et la rationalité qu'il peut utiliser dans son action. [...]