L'ouvrage "Le métier de sociologue" écrit par Pierre Bourdieu, Jean Claude Passeron et Jean Claude Chamboredon est paru pour la première fois en 1968 par les éditions Mouton dans un contexte où la recherche épistémologique en sociologie était peu avancée. Il s'agit d'un travail d'autoréflexion, d'une remise en question sur le métier de sociologue ainsi qu'une tentative de réponse face aux difficultés posées par l'exercice de ce métier.
Quels sont les problèmes rencontrés par l'exercice du métier de sociologue et que sont les prénotions et techniques de rupture ?
La vigilance épistémologique se doit d'être plus stricte dans les sciences concernant l'homme à cause de cette familiarité avec l'univers social étant donné que le professionnel aurait pour première tendance à pratiquer la sociologie spontanée, c'est-à-dire non réfléchie. Il est bien entendu plus difficile de rester scientifiquement « neutre » dans les sciences qui touchent à la société (ici sciences sociales, mais aussi bien les sciences humaines) étant donné que l'on en fait partie. Le sociologue doit donc s'imposer une discipline intellectuelle pour rester objectif.
[...] Les notions communes prennent une place tellement importante dans notre société que le but est de mettre en place des techniques d'objectivations. L'usage statistique aurait ainsi pour rôle de tester les impressions premières et participerait à l'élaboration contrôlée des données scientifiques. De plus, ces données chiffrées auraient une approche différente sur le monde. Les chiffres scientifiques sont dénués de sentiments, de la subjectivité propre à l'être humain, ils prennent ainsi un autre regard, une approche différente. Les chiffres peuvent contester les préjugés. [...]
[...] Pour cela, il est donc nécessaire que le chercheur sociologue ait les moyens de s'auto évaluer et d'auto surveiller son travail scientifique. Il serait aussi nécessaire et utile que les scientifiques mettent en place des règles épistémologiques en utilisant des moyens de contrôle et de validation du côté scientifique de leurs travaux. Les auteurs parlent ensuite des prénotions. Ils citent Durkheim (texte pour qui les prénotions sont des représentations schématiques et sommaires [ ] formées par la pratique et pour elles, tenant leur évidence et leur autorité des fonctions sociales qu'elles remplissent Autrement dit, ce sont des préjugés, des informations non fondées et donc inutiles. [...]
[...] Info prise Source : Le Petit Larousse 2008 Le deuxième auteur Jean-Claude Passeron est un sociologue français né à Nice en 1930. Après des études de philosophie, il dirigera à Marseille le Centre d'étude et de recherches sur la culture, la communication, les modes de vie et la socialisation. Il est directeur d'études à l'école des hautes études en sciences sociales à Paris, il dirige la revue enquêtes Il a notamment publié le raisonnement sociologique l'œil à la page les artistes : essai de morphologie sociale les temps donnés au tableau Richard Hoggar en France Avec Pierre Bourdieu, il est coauteur des Héritiers de La Reproduction et enfin du Métier de sociologue Info prise Source : http:/ /classiques.uqac.ca/collection_methodologie/passeron_jean_claude Nous n'avons par ailleurs pas pu trouver d'information concernant le troisième auteur Jean Claude Chamboredon. [...]
[...] Dans une première partie, nous ferons une rapide présentation des auteurs, dans une seconde partie nous indiquerons les principaux problèmes que posent l'exercice de cette profession et les prénotions et techniques de rupture et dans une troisième partie, nous analyserons l'illusion de la transparence et le principe de la non-conscience. (Partie 1 : Présentation rapide des auteurs) Cette œuvre a été écrite par Pierre Bourdieu, Jean Claude Passeron et Jean Claude Chamboredon. Le premier auteur Pierre Bourdieu est né en 1930 et mort en 2002. Il a été le fondateur d'une sociologie critique de la modernité, il a proposé une approche nouvelle du monde social, accordant une fonction majeure aux structures symboliques dans des domaines comme l'éducation, la culture, l'art, les métiers ou encore la politique. [...]
[...] L'épistémologie concerne l'étude critique des sciences, les préjugés concernant la science et la connaissance. Les auteurs commencent par un premier problème : opposition entre l'opinion publique largement répandue et la rigueur scientifique En effet plus particulièrement pour cette science qui s'attache à observer et comprendre le comportement humain, il est nécessaire pour le scientifique de séparer le discours scientifique de l'opinion publique. La vigilance épistémologique se doit d'être plus stricte dans les sciences concernant l'homme à cause de cette familiarité avec l'univers social étant donné que le professionnel aurait pour première tendance à pratiquer la sociologie spontanée, c'est-à-dire non réfléchie. [...]
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