Les médecines parallèles et cancer
IL s'agit d'une fiche de lecture faite à partir de l'ouvrage d'Anne-Cécile Begot intitulé Les médecines parallèles et cancer
[...] Pourtant cet ouvrage ne s'intéresse pas particulièrement aux contestations de l'institution, comme l'a fait Dubet en montrant le déclin des institutions Il s'agit pour Anne-Cécile Begot de comprendre l'univers de sens qui guide les individus dans des parcours de soins particuliers, dont l'enjeu est crucial puisqu'il vise bien la guérison d'une maladie mortelle. Cependant, elle fait l'hypothèse, contestable à notre sens, que le recours aux médecines parallèles signifie une contestation de l'ordre hospitalier de la part des malades. Mais d'une part, le nombre de personnes ayant rompu totalement avec la médecine institutionnelle est très faible (cinq enquêtés sur quarante) ; d'autre part comme le souligne très bien l'auteure les traitements anti-cancéreux sont longs, espacés et incertains quant à leurs résultats. [...]
[...] La médicalisation des populations tout d'abord. Il s'agit du développement de l'offre thérapeutique, notamment en raison de l'action des pouvoirs publics, des avancées médicales et de l'augmentation des moyens financiers. Cependant cette institutionnalisation, et la reconnaissance de la médecine officielle auprès des populations ne se fait que très progressivement. La médecine à double vitesse qu'on décrie de nos jours est déjà présente dès la fin du XVIIIe siècle. Les médecins officiels s'installent en ville, là où les populations aisées peuvent se payer leurs services. [...]
[...] Médecines parallèles et cancer. Une étude sociologique Anne-Cécile Begot L'Harmattan, collection Logiques sociales Si ça ne me fait pas du bien, ou moins ça ne peut me faire du mal Cette maxime est très souvent employée par les personnes ayant recourt aux médecines dites parallèles, douces, non conventionnelles, naturelles. Les appellations sont nombreuses et leurs définitions font débat. Il n'en a pas toujours été le cas, la médecine ancienne rentrerait aujourd'hui dans la catégorie des médecines douces, les plantes étant alors la base de la pharmacopée. [...]
[...] Dès lors les médecines parallèles sont davantage sollicités pour combler un vide source d'anxiété. De plus, la reconnaissance institutionnelle de certains traitements (par leur remboursement, comme l'homéopathie ou l'acupuncture) rangés dans les médecines parallèles affaiblit la thèse du recours à ces médecines dans un but contestataires. Il nous semble également qu'il aurait fallu prendre également en compte tout le discours social actuel relatif aux causes (et donc aux remèdes) du cancer. Les médias de masses prennent régulièrement comme thème, les facteurs pouvant déclencher le cancer. [...]
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