Max Weber s'inscrit avec "Économie et société" à la fois dans la droite lignée de la conception durkheimienne de la sociologie – en ce sens qu'il apporte des fondements méthodologiques complémentaires des préceptes initiés par Durkheim dans Les règles de la méthode sociologique – et à la fois comme l'héritier de la pensée individualiste incarnée par l'école du choix rationnel – en ce sens qu'il utilise l'individu rationnel comme unité analytique fondamentale.
Son propos s'attache particulièrement à donner au sociologue le moyen d'appréhender la complexité du réel. Comment la sociologie peut-elle comprendre l'inextricable monde qu'elle analyse ? Weber envisage dans un premier temps des outils pour normaliser le réel; il parvient ainsi à analyser finement les phénomènes sociaux, de manière conceptuelle et temporelle; de l'utilisation du principe de rationalisation étendue au domaine social découle la possibilité d'interpréter concrètement le réel.
I. Lecture du comportement humain à la lumière de la rationalisation
II. Lecture de l'activité sociale à la lumière de la rationalisation – dimension sociale du concept
III. Enjeux heuristiques des concepts wébériens pour l'interprétation du réel
[...] Weber opère une classification de l'activité sociale en fonction de déterminants, et réalise ainsi une conceptualisation du phénomène. Il faudra essentiellement retenir de sa conception de l'activité sociale le fait qu'elle est dominée par des processus de rationalisation. Toute la nuance réside dans le fait qu'il s'agit bien d'un processus, et non d'une activité qui est rationnelle par définition. Il n'existe donc pas de forme parfaitement rationnelle de l'activité ce principe, déjà introduit par la notion d'idéaltype, amène le sociologue à considérer deux niveaux d'analyse, ou, pour être plus précis, un niveau d'observation, le réel concret et empirique, et un niveau d'analyse, théorique et plus abstrait. [...]
[...] p.28 Toute construction conceptuelle fonctionnelle (qui part du tout n'est qu'un travail préliminaire, dont l'utilité et la nécessité sont évidemment indiscutables s'il a été effectué correctement. p. [...]
[...] Weber inclut dans les rapports sociaux non seulement les relations interindividuelles, mais aussi les relations entre l'individu et les diverses structures sociales qui l'entourent. Les structures sociales sont des agrégats d'individus, et bien qu'il puisse exister une pensée collective, toute idée de personnalité collective est exclue[6]. Toute structure sociale, comme l'Etat par exemple, n'est jamais qu'une représentation interne à l'individu ; le concept est donc subjectif. L'influence des structures collectives peut orienter l'activité individuelle, mais celles-ci n'en restent pas moins des représentations. [...]
[...] Weber ne considère pas une activité uniforme de plusieurs personnes ou une activité influencée par le comportement d'autrui comme des activités sociales, bien que la distinction soit parfois peu évidente. Ces structures ne sont que des développements et des ensembles d'une activité spécifique de personnes singulières, puisque celles-ci constituent seules les agents compréhensibles d'une activité orientée significativement. Malgré tout, la sociologie ne peut pas ( ) ignorer les formes collectives de pensée et il n'existe pas ( ) de personnalité collective ( ) [mais] purement et simplement un développement de nature déterminée d'une activité sociale. [...]
[...] Max Weber, Économie et société, Ch Les concepts fondamentaux de la sociologie I. Lecture du comportement humain à la lumière de la rationalisation II. Lecture de l'activité sociale à la lumière de la rationalisation dimension sociale du concept III. Enjeux heuristiques des concepts wébériens pour l'interprétation du réel Max Weber s'inscrit avec Économie et société à la fois dans la droite lignée de la conception durkheimienne de la sociologie en ce sens qu'il apporte des fondements méthodologiques complémentaires des préceptes initiés par Durkheim dans Les règles de la méthode sociologique et à la fois comme l'héritier de la pensée individualiste incarnée par l'école du choix rationnel en ce sens qu'il utilise l'individu rationnel comme unité analytique fondamentale. [...]
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