Cet ouvrage, qui nous est proposé d'étudier, est une synthèse sociologique de Margaret Maruani, faite à partir de recherches sur le thème du travail des femmes et des emplois qu'elles occupent. L'auteure s'appuie sur de nombreux travaux de sociologues, d'économistes, et d'historiens qu'elle n'hésite pas à citer. Elle introduit plusieurs extraits de lois, s'appuie sur des tableaux statistiques et des courbes afin d'illustrer et compléter le sujet étudié.
Afin d'expliquer et de montrer la place des femmes sur le marché du travail, Margaret Maruani se repose sur quatre grands notions : l'activité, le travail, le chômage et le sous-emploi. Sa première partie aborde l'augmentation fulgurante de l'activité féminine en France et en Europe. En deuxième partie, elle s'intéresse à la notion d'inégalité de sexe. En troisième partie, elle introduit le concept de chômage. Enfin en quatrième et dernière partie, elle s'attarde sur le sous emploi et le travail à temps partiel (...)
[...] On ne peut opposer emploi et chômage, en ignorant l'inactivité et plusieurs autres situations intermédiaires : chômage découragé/révélé, sous-emploi, inactivité contrainte . toutes sur-représentées par les femmes. Être chômeur, ce n'est pas seulement être privé involontairement d'emploi. Ce n'est pas uniquement être à la recherche d'un travail rémunéré. C'est se déclarer comme tel et être reconnu comme légitime dans cette quête Il y a donc une part de décision personnelle : on choisit de se présenter comme chômeur(se) ou inactif(ve) en fonction de normes sociales existantes. [...]
[...] Plus tard apparaît l'ordinateur et là encore des différences apparaissent. Les femmes sont employées pour faire de la saisie, considérée comme trop simple pour être qualifiée ; les hommes de la correction qui une tâche valorisée. le métier est masculin. Le travail non qualifié est féminin Cet exemple, nous montre que l'on crée toujours des différences dans le travail des hommes et des femmes. Le travail féminin est considéré comme non qualifié, celui des hommes l'est : la qualification est une construction sociale sexuée» écrit l'auteure. [...]
[...] Ce dernier est analysé sous deux dimensions : professionnelle et domestique. D'où les concepts de rapports sociaux de sexe et de division sexuelle du travail qui font perdurer les inégalités professionnelles. En effet, sans une division égalitaire des tâches domestiques, on comprend la différence d'accès aux même emplois à laquelle sont confrontés hommes et femmes. D'autres facteurs d'inégalités de genre sont à prendre en compte, tel que le rôle du marché du travail et des entreprises. La qualification par exemple créé de fortes discriminations. M. [...]
[...] Il se développe beaucoup dans les métiers féminisés, peu ou pas qualifiés : femme de ménage, ouvrière de nettoyage, caissière, assistante maternelle, aide familiale . M.Maruani soulève alors la question de savoir si ce travail à temps partiel est choisi ou subi. Elle souligne qu'une part correspond à la volonté des femmes, une autre aux choix des employeurs. Dans le premier cas, il y a flexibilité des horaires ; cherchant à bien gérer son temps domestique et professionnel, l'individu aménage lui-même son temps de travail : mercredi libre, vacances scolaires, 7/8 mi-temps . [...]
[...] On apprend également, qu'il n'y a pas de politique luttant contre le sur-chômage des femmes, ni pour l'amélioration de leur statut de travailleuses. Seules les politiques familiales fonctionnent vraiment pour elles. C'est l'exemple de l'APE : L'Allocation Parentale d'Éducation qui s'adresse aux parents souhaitant arrêter ou réduire leur activité pour s'occuper de leurs jeunes enfants. Par parents ce sont les femmes qui sont finalement directement visées. Cela les entraîne doucement de l'activité vers l'inactivité, permettant ainsi de réduire le chômage. Margaret Maruani affirme qu'en un sens, l'inactivité masque le réel chômage. [...]
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