Photographe, cameraman, Marc Charuel adresse son ouvrage à 'tous ceux à qui la guerre ne parle plus aujourd'hui'. Écrit de 1993 à 1998, son livre est le récit de son expérience sur les divers fronts où le menait l'actualité du Sud-Est asiatique, mais aussi des attentes des journalistes, des peurs et d'une quête d'un conflit qui puisse ressembler à l'expérience originelle, le Vietnam
[...] Marc Charuel, Les cercueils de toile 1. L'auteur et l'ouvrage Photographe, cameraman, Marc Charuel est un journaliste de l'image depuis 1973. Son métier l'a conduit en tant que correspondant de guerre au Vietnam, peu avant le dénouement du conflit. Le souvenir de cette expérience de l'horreur, terrifiante, mais en même temps fascinante ne l'a plus quitté, et, pendant quinze ans, il a parcouru les fronts guerriers de l'Asie du Sud-Est. Il était le correspondant permanent de diverses agences de presse, pour des quotidiens nationaux, et pour la télévision. [...]
[...] Ils sont davantage que des témoins ; ils sont dans la guerre. Il démythifie ainsi la profession de reporter, La description des paysages, des villes asiatiques, de la jungle comme des champs de bataille. La mort est omniprésente dans son récit. D'abord, parce que son métier veut qu'il recherche les clichés des victimes de la guerre, ensuite parce que les nombreux morts qu'il a vus et photographiés le hantent des années durant et le souvenir de leur image revient s'imposer à lui, en cauchemar comme dans ses pensées. [...]
[...] " Trop lourd à emporter écrit-il. Pourtant, en exposant sans aucun détour ses aspects les plus horribles, il parvient à placer le lecteur devant la réalité la plus crue de la guerre, et à faire partager son dégoût de la guerre. Son livre semble ainsi répondre à une double intention : témoigner de la dureté de conflits lointains dont l'opinion publique occidentale ne se soucie pas, mais surtout exorciser les souvenirs et les traumatismes de ces guerres qu'il a vécues presque charnellement, jusqu'au fond de lui-même. [...]
[...] Dans Humidités se produit un tournant. Il marche des jours et des nuits durant, sous la pluie de la mousson avec une colonne expéditionnaire de guérilleros communistes des Philippines. Lors d'une embuscade, il est gravement blessé par un des éclats de grenade, et perd partiellement la vue. Plus le récit progresse, plus son auteur nous semble enlisé 3. Critique L'ouvrage présente le mérite certain de nous présenter sans détour la réalité d'une profession. Les journalistes correspondants de guerres font partie de cet univers révélant les aspects les plus rebutants de la nature humaine. [...]
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