Malinowski Bronislaw Kaspar est né le 7 avril 1884 à Cracovie d'un père professeur de langue slave. Il étudie au collège royal John Sobieski de Cracovie, puis à l'université Jagellonienne où il obtient un doctorat en 1908. Grâce à une bourse destinée aux futurs enseignants, il se rend à Leipzig où enseignent K. Bücher et W. Wundt, deux maîtres du courant évolutionniste. En 1910, Malinowski, qui rédige une thèse sur les aborigènes australiens à partir de documents ethnographiques, émigre en Angleterre où il étudie à la LSE auprès de Seligman et Westermarck. Il publie en 1912 The economic aspect of the Intichiuma ceremonies où il montre comment les rites organisent le travail collectif.
[...] Bronisław Malinowski meurt précipitamment d'une crise cardiaque le 14 mai 1942 à New Haven dans le Connecticut aux États-Unis. Écrite après celle des évolutionnistes et des diffusionnistes, l'œuvre de Malinowski vient aussi après que les grands recueils géographico-humains aient été réalisés. Elle a ainsi ouvert à l'investigation de domaines peu ou pas explorés comme objets d'étude anthropologique (technologie, sexualité, linguistique, droit coutumier) et d'avoir durablement engagé sa réflexion sur des notions telles que celles de contexte valeur économique ou réciprocité Journal d'ethnographe fut publié non par l'auteur lui-même, mais par sa femme, qui, après avoir récupéré l'ensemble de ses écrits de voyages et journaux intimes en 1948, décida plusieurs années plus tard, en 1966, avec le conseil d'un des anciens éditeurs de Malinowski, d'en faire un livre. [...]
[...] Il participe, observe et analyse. Il entend se couper du monde occidental dans ses études de terrain. Il veut ainsi se défaire de sa propre culture Son objectif est de pénétrer la mentalité des indigènes Malinowski, dans cet ouvrage, exprime un axe d'une grande importance. Il établit des techniques ethnographiques qui révolutionneront le domaine de l'anthropologie britannique. Il décrit ce qu'il fait pour pouvoir révéler des données précises et scientifiquement établies. Ainsi, Malinowski prône le fait que l'anthropologue doit se couper de la société des Blancs et à rester le plus possible en contact étroit avec les indigènes. [...]
[...] Malinowski considère que le travail d'ethnographe doit être fait par l'ethnologue : pour lui, sans être sur le terrain, on ne peut être ethnologue. L'enquêteur doit d'abord se dépouiller de ses préjugés personnels et de ses préconceptions résultant de sa propre formation. Dans son journal, il écrit souvent qu'il doit se détacher des romans et des poèmes qui lui rappellent sa vie d'occidental. De cette manière, l'observation participante induit l'idée de compréhension d'une autre culture et non le simple jugement de celle-ci d'un point de vue occidental. [...]
[...] Il nous montre pour la première fois ce qu'est le difficile métier d'ethnologue. Un journal d'une grande générosité. Il est encore peu d'écrits qui font part des réalités qui y paraissent. On en reste à regretter que ce ne soit pas Bronislaw Malinowski qui ait fait le choix de sa communication. [...]
[...] En décrivant, dans cet ouvrage, une nouvelle approche de l'étude ethnographique, Malinowski veut redonner un souffle nouveau à l'anthropologie britannique qu'il trouve vieillissante et même mourante. Il considère qu'une récolte plus précise et plus pragmatique des données est le seul moyen d'établir de nouvelle théorie et de dégager de nouveaux concepts. Cet ouvrage est une œuvre majeure dans l'histoire de l'anthropologie, Malinowski ayant planté les bases de ce qui adviendra une révolution conceptuelle. Il ouvre les portes à une nouvelle génération de chercheur britannique qui marqueront eux aussi leur temps. [...]
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