Cette étude sera composée de trois parties distinctes.
Une première partie consacrée à un bref résumé de l'ouvrage. Une seconde où nous dissèquerons les points importants et les idées fortes de chaque chapitre. Nous traiterons dans cette même partie de la question centrale de l'ouvrage à savoir la création d'un Louvre à Abou Dhabi. Nous reviendrons enfin et de manière assez détaillée sur les problématiques soulevées par la création de ce musée, nous établirons un inventaire des aspects négatifs et positifs du projet. Nous conclurons par un retour sur certaines citations de l'ouvrage et nous élargirons sur la problématique du public des musées et la formation des goûts artistiques.
[...] Ils appliqueront à l'art les schémas qui structurent leur perception de l'existence quotidienne. Les classes cultivées quant à elles privilégieront la distanciation, l'aisance, la lecture au second degré. Cette logique de la distinction entérine la domination. Jean Clair illustre parfaitement cette domination. Il semble regretter le temps ou les musées étaient des lieux confidentiels peu accessibles, loin des idéaux de démocratisation culturelle. Le musée d'art était d'abord un lieu d'étude, non pas la salle des pas perdus d'une délectation vague. Les peintres venaient là pour copier les œuvres. [...]
[...] Dans ce cadre la France apportera son expertise à toutes les étapes du projet. D'autre part, pendant dix ans à compter de l'ouverture au public de ce musée, la France consent à prêter, par rotation, environ trois cents œuvres, issues essentiellement du Louvre et des musées nationaux. Elle s'engage, à partir de l'ouverture du musée et pour quinze ans, à y organiser chaque année des expositions temporaires de qualité internationale. En contrepartie de l'aide scientifique et technique de la France (établissement du projet scientifique et culturel, de la stratégie de développement du musée, assistance à la maîtrise d'ouvrage, conseils, formation du personnel cette dernière reçoit un montant de l'ordre d'un milliard d'euros sur trente ans, destinés au Louvre et aux autres musées de France. [...]
[...] A défaut son sens même serait ruiné. Grâce à cet argument, il explique pour quelle raison une collection est le reflet de l'histoire d'une nation que l'on ne peut pas arracher à son lieu géographique et historique par ambition mercantile. La collection présentée à Abou Dhabi ne sera pas universelle puisqu'elle résultera d'une présentation hétéroclite d'œuvres prélevées, selon les besoins et les disponibilités, dans les collections de divers musées de France L'universel n'est pas la disparate Le troisième et dernier chapitre L'Acédie revient sur certaines idées développées dans le premier et le deuxième chapitre d'une manière encore plus acerbe. [...]
[...] Jean Clair s'oppose à cette logique économique. Selon l'auteur, l'œuvre d'art serait de fait exclue du circuit économique, elle n'est pas un produit puisque ne pouvant pas être reproduite, donc elle ne peut être vendue, louée Le Musée du Louvre sera intégré dans un projet urbanistique surdimensionné et côtoiera outre hôtels et autres palaces, quatre musées dont un musée Guggenheim. Ce dernier est l'objet d'une critique acerbe. Effectivement, l'essayiste s'attaque à la logique de filiale de l'empire Guggenheim qui serait au final le modèle que célèbre Le Louvre oriental. [...]
[...] Je rappellerai ici quelques affirmations gratuites de l'auteur qui illustrent la démesure de son propos. Il n'y a pas en ce sens d'art autre que religieux Ce type d'affirmation démontre que Jean Clair fait preuve d'un certain aveuglement et oublie ni plus ni moins les richesses de l'art moderne. D'après son propos les œuvres des mythiques et populaires Manet, Monet, Courbet, Ingres, puis plus tard Kandinsky, Bacon, Delaunay, Boccioni et de tant d'autres (plus ou moins illustres) ne seraient pas œuvre d'art. [...]
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