Un des thèmes fondamentaux de la sociologie porte sur le comportement des groupes, comparativement à celui des individus qui les composent. La question est alors de savoir si le groupe est doté d'une volonté et d'une conscience propre, au point d'élaborer une stratégie destinée à promouvoir ses intérêts.
L'économiste et sociologue Mancur Olson apporte une réponse dans son ouvrage, publié aux Etats-Unis en 1966 et basé sur l'individualisme méthodologique. Après une préface de Raymond Boudon, l'ouvrage développe la théorie de l'action collective. Celle-ci affirme qu'un groupe de personnes ne mène généralement pas l'action collective nécessaire à la défense de ses intérêts.
En d'autres termes, Mancur Olson soulève le paradoxe suivant: personne ne participera à une action collective à laquelle chacun aurait intérêt que tous participent.
[...] La pratique du monopole d'embauche a fortifié les syndicats en rendant l'adhésion obligatoire. En bref, les périodes pendant lesquelles les syndicats obtinrent de contrôler les emplois et les réservèrent aux membres des syndicats ne sont pas les périodes où les travailleurs avaient le plus de raisons de craindre le chômage. L'instauration de piquets de grève a pu contraindre les salariés à se mettre en grève. Certains critiquent la coercition que les syndicats exercent, alors qu'ils sont souvent eux-mêmes membres d'organisations professionnelles tout aussi contraignantes, comme l'ordre des médecins ou le barreau pour les avocats. [...]
[...] Logique de l'Action Collective, Mancur Olson Un des thèmes fondamentaux de la sociologie porte sur le comportement des groupes, comparativement à celui des individus qui les composent. La question est alors de savoir si le groupe est doté d'une volonté et d'une conscience propre, au point d'élaborer une stratégie destinée à promouvoir ses intérêts. L'économiste et sociologue Mancur Olson apporte une réponse dans son ouvrage, publié aux Etats-Unis en 1966 et basé sur l'individualisme méthodologique. Après une préface de Raymond Boudon, l'ouvrage développe la théorie de l'action collective. [...]
[...] L'action collective est fonction de la dimension du groupe Plusieurs facteurs distincts mais cumulatifs interdisent aux groupes les plus grands de se mobiliser pour servir leurs propres intérêts. Tout d'abord, plus le groupe est grand, plus la fraction du bénéfice que reçoit chaque membre participant est réduite. De plus, le bien collectif éventuellement obtenu s'en trouve lui-même amoindri. Ensuite, plus le groupe est grand, plus il est vraisemblable qu'en cas de succès, chaque membre actif gagnera moins que ce que lui coûte sa participation. [...]
[...] Un parti politique, par exemple, peut offrir des responsabilités ou des positions électives dans la vie politique. Des motivations telles que le statut social ou la pression sociale peuvent être aussi des facteurs incitatifs. l'individu rétif peut être mis au ban et celui qui coopère invité à entrer dans le cercle magique. Des facteurs affectifs et idéologiques, comme l'altruisme ou le patriotisme, peuvent également entrer en jeu même si ce n'est que sporadiquement. Le cas d'une organisation poursuivant une action pour une cause perdue, ou sans espoir, est concevable. [...]
[...] Pourtant les travailleurs ne sont pas hostiles aux syndicats. Bien que les taux de syndicalisation et que le niveau de participation dans les syndicats soient faibles, les salariés reconnaissent la nécessité des syndicats. Ils ne mettent pas en cause le fait que les syndicats défendent l'intérêt commun, mais leur rationalité individuelle les incite à faire cavalier seul Une action syndicale demeure possible Les syndicats se sont plus facilement créés lorsqu'ils étaient de petite taille, ils se sont maintenus grâce à des incitations sélectives et surtout en recourant à des mesures coercitives. [...]
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