Jean-Pierre Garnier est sociologue, chercheur au CNRS et spécialisé dans la violence urbaine. Dans ce texte, il a tenté d'objectiver son regard sur ces soit disant « banlieues dangereuses » pour pouvoir expliquer ce fait social d'actualité qui ne cesse d'être stigmatisé et caricaturé par les médias. A quelle condition une société peut faire reculer l'exclusion et réintroduire de la relation là où domine la rupture? Il s'est donc questionné sur la désintégration sociale et l'origine du sentiment d'insécurité qui continueront, selon lui, malgré le spectaculaire renforcement du volet répressif et du nouvel ordre local ( « politique de la ville » ) tant que le champ politique ne sera pas également remis en cause dans les débats.
Nous allons alors observer ces manifestations urbaines, pour ensuite analyser la critique de l'auteur. On tentera finalement d'approfondir notre réflexion sur cette thématique.
[...] Si les flambées de violence n'aboutissent pas à grand chose, cela est dû au manque d'utopisme de ces mouvements : " ils faudrait qu'ils soient animés par un idéal, un grand dessein III/. Élargissement de la réflexion A/. Limites du texte Dans un premier temps, la théorie de ce sociologue est discutable dans la mesure où il pourrait sembler plus juste de dépasser son analyse marxiste trop binaire. D'une part, la société française contemporaine n'est pas découpable en deux ou trois classes, et d'autre part l'analyse des violences urbaines se pose avant tout en termes identitaires et non simplement économiques, pour Laurent Mucchielli, aussi chercheur au CNRS. [...]
[...] Jean-Pierre Garnier, Liberté, urbanité, sécurité Politis, juin, juillet, août 1995 Introduction Jean-Pierre Garnier est sociologue, chercheur au CNRS et spécialisé dans la violence urbaine. Dans ce texte, il a tenté d'objectiver son regard sur ces soit disant banlieues dangereuses pour pouvoir expliquer ce fait social d'actualité qui ne cesse d'être stigmatisé et caricaturé par les médias. À quelle condition une société peut faire reculer l'exclusion et réintroduire de la relation là où domine la rupture ? Il s'est donc questionné sur la désintégration sociale et l'origine du sentiment d'insécurité qui continueront, selon lui, malgré le spectaculaire renforcement du volet répressif et du nouvel ordre local politique de la ville tant que le champ politique ne sera pas également remis en cause dans les débats. [...]
[...] On pourrait donc se demander : quel parti politique est capable d'apporter des solutions efficaces ? Les effets de la ségrégation urbaine, dont l'Etat est le principal responsable, s'aggravent avec le déplorable système d'attribution des logements sociaux qui aboutit à concentrer dans les mêmes quartiers, et parfois dans les mêmes immeubles des populations qui accumulent tous les handicaps sociaux. Dans certaines écoles, les classes sont composées à d'élèves étrangers. Ces constats incitent à la réévaluation de la politique d'intégration des individus : comment intégrer dans de telles conditions ? [...]
[...] Comment éviter l'explosion sociale ? Certains suggèrent une politique de la ville qui la restitue à ses habitants (qui sont dépossédés du droit d'organiser eux-mêmes leur vie quotidienne). D'autres prétendent que la loi et la répression se montrent trop laxistes (déficience de la régulation tandis qu'une partie plus infime reproche au gouvernement de céder à la mondialisation au détriment du domaine social (crise de l'Etat- Providence la controverse reste entière. [...]
[...] Pour lutter contre le chômage, il faut la volonté d'en découdre avec le capitalisme au lieu de chercher à le ménager. Il est donc plus simple de blâmer les fauteurs du trouble apparent et de punir les "incivilités". L'auteur considère la violence urbaine comme un faux problème que les pouvoirs publics, conseillés par des chercheurs, s'évertuent en vain de résoudre. Alors que les décideurs et leurs experts parlent de crise urbaine en imputant la violence à la cité, il faudrait plutôt invoquer la crise sociale et regarder du coté de la logique globalitaire, celle de la globalisation des échanges (les coupables sont les rapports sociaux capitalistes liés à la vague néolibérale pour Garnier). [...]
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