Jusque dans les années 1930, le système scolaire se partage en deux instances : l'école primaire gratuite d'une part et le collège et le lycée payants d'autre part. L'origine sociale des élèves délimite clairement ces deux instances. Progressivement, une série de mesure va redéfinir cette répartition.
En 1930, la gratuité de la classe de sixième intervient, en 1933, cette mesure se généralise à l'ensemble du secondaire avec en parallèle la mise en oeuvre d'un examen d'entrée pour la sixième. En 1936, l'obligation scolaire est portée jusque l'âge de 14 ans. En 1956, l'examen d'entrée en sixième est supprimé, en 1959, la réforme Berthoin allonge encore le temps de scolarité obligatoire et on passe à une obligation scolaire jusque l'âge de 16 ans (...)
[...] Langue, culture ethnique et échec scolaire Poser une égalité entre culture ethnique et échec scolaire c'est commettre un grand nombre d'oublis. D'abord, on oublie de tenir compte des inégalités sociales. On confond par ailleurs langue et pratiques langagières Conclusion Lahire conclut ce chapitre en annonçant la suite de son travail, à savoir : chapitre III, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, chapitre IV, la grammaire/conjugaison, l'orthographe et le vocabulaire, chapitre la pratique de l'expression orale chapitre VI, la pratique de l'expression écrite. [...]
[...] Par ailleurs, l'école acquiert une place de plus en plus prépondérante concernant l'accès à une profession car le système est censé permettre l'accès de tous aux études supérieures. La position sociale à l'issue de la scolarité est imputée au mérite de l'élève, à sa capacité de témoigner de ses compétences par le biais de l'évaluation scolaire. L'émergence de l'idée d'échec scolaire devient alors possible. Comme le précise Lahire : C'est donc surtout à partir des années 1960 que l' »échec scolaire va devenir une préoccupations constantes des milieux pédagogiques . [...]
[...] Observations et observations participantes, entretiens et collectes de productions diverses Pour Lahire la meilleure méthode dans le cadre de cette étude est l'observation en milieu scolaire sur une longue période. Son observation s'est étalée sur trois années dans des classes de perfectionnement (première et deuxième années) ; des classes d'adaptations et des classes élémentaires du CP. Il s'est attaché à analyser les interactions verbales, les réactions, les réponses, les répliques, les comportements interactifs des élèves. Cela permet de saisir les modalités effectives de la socialisation scolaire. [...]
[...] Résistances et réappropriations En renversant le discours sur le handicap on peut considérer l'échec scolaire comme une forme de résistance objective. L'école peut pour une certaine population un lieu de remise en cause, de conflits internes aboutissant à l'échec. Il existe une relation de domination qui engendre elle-même une relation de résistance, d'opposition. Formes sociales et groupes sociaux : conséquences pratiques Il faut sortir de la pensée qui mène à dire qu'un groupe social, en occurrence, la bourgeoisie domine les autres groupes sociaux et tenir compte du fait que certains enfants de milieux dits défavorisés parviennent tout de même à réussir dans le système existant. [...]
[...] Des récurrences statistiques à l'observation des processus effectifs Ce constat nécessite un dépassement, une autre manière d'aborder la question, un autre angle d'attaque orienté vers les processus effectifs de l'échec scolaire à l'école primaire. Enoncé de l'hypothèse principale L'échec scolaire effectif provient du fait que les enfants des classes populaires ne parviennent pas à maîtriser des formes de relations sociales particulières, formes où l'écrit est prépondérant. Dépasser les oppositions : un enjeu théorique Il faut s'interroger sur ce qu'est la culture scolaire, sur ce que sont les normes et les pratiques scolaires. [...]
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