Joëlle Bordet a constaté qu'on ne connaissait en fait rien de ces jeunes, de leur vie, de leur évolution et de ce dont ils avaient réellement besoin. Elle décide alors de mener une recherche ayant pour objet principal, d'étudier la question suivante: "En quoi habiter une cité HLM influence l'adolescence des jeunes qui y vivent?". Le livre dont je vais parler dans ce devoir, les jeunes de la cité, J. BORDET, est en fait le compte rendu et l'analyse de cette longue recherche menée sur six années
[...] Ce double mouvement est révélé fortement par l'analyse de leurs rapports à l'espace. Au sein de la cité, des espaces comme la petite place où les cages d'escaliers, sont occupés, voir dominés par les "jeunes de la cité", les autres habitants n'y sont pas acceptés. A l'inverse, les jeunes expriment comment les espaces extérieurs à la cité sont inaccessibles, à la fois pour des raisons objectives comme le coût ou les contrôles d'identité, et pour des raisons subjectives comme le sentiment de se sentir étrangers. [...]
[...] Ils deviennent très souvent de plus en plus dépendants des réseaux de trafics, les jeunes préadolescents sont employés de façon précoce dans des circulations. Ils éprouvent cependant un sentiment de très grande frustration et expriment de différentes façons une très grande demande d'existence par rapport à la société. Les mises en actes violents, leur attirance pour certaines idéologies proches des courants fondamentalistes de l'islam, le renforcement de la domination territoriale manifestent en partie cette demande implicite. Ainsi Joëlle BORDET, nous ayant apportée des connaissances pour mieux comprendre ces "jeunes de la cité", souhaite alors proposer quelques axes de travail aux acteurs sociaux et éducateurs, pour aider ces jeunes à sortir de cette microsociété afin de construire sa vie personnelle: - Il est nécessaire d'éviter la simple aide financière et juridique d'urgence. [...]
[...] Il se forme peu à peu une culture de la marginalité, dans laquelle les sentiments d'appartenance communautaire jouent un grand rôle. La communauté, fut-elle stigmatisée, protège de la honte de l'exclusion, elle apporte des liens de solidarité et de fierté que les individus ne peuvent plus trouver dans la grande société Aussi l'universalisme de nos institutions peut-il paraître non seulement inadapté, mais aussi créateur d'exclusion dès lors que le modèle de vie «normal» n'est plus à la portée de tous, dès lors que se constituent des enclaves de Sud au sein même du Nord On voit comment les conduites de galère, par leur violence, nous conduisent à la fin d'un cycle de notre histoire sociale et nous obligent à affronter un changement qui n'est pas moins considérable que celui que nous eûmes à connaître voilà plus d'un siècle, quand les classes laborieuses nouvelles s'arrachaient difficilement à la misère et à la peur des classes dangereuses François Dubet et Didier Lapeyronnie, dans Les quartiers d'exil, vient aussi éclairer un élément abordé dans le livre de J.Bordet, sur le fait que l'accès au travail n'est pas suffisant pour la construction de l'individu: Ils remettent en cause le fait que "malgré que le travail fonde principalement le statut social des individus, il n'en définit pas pour autant son identité. [...]
[...] Le livre dont je vais parler dans ce devoir, les jeunes de la cité, J. BORDET, est en fait le compte rendu et l'analyse de cette longue recherche menée sur six années. Ce livre étant construit comme un rapport chronologique de son travail sur le terrain, j'ai choisi de me baser plus particulièrement sur la conclusion pour réaliser ma fiche de lecture. Celle-ci m'est apparue complète et plus pertinente pour me permettre de dégager les points essentiels de l'œuvre. Dans un premier temps je dresserai un compte rendu de lecture revenant sur les points essentiels à retenir de cet ouvrage. [...]
[...] Tous ces enfants ont donc intériorisé très tôt cette désignation de "jeunes de la cité". Le difficile passage de l'adolescence à la vie d'adulte: Difficulté de construction individuelle: J.BORDET, a pu constater, à travers l'analyse des entretiens réalisés, que la plupart de ces jeunes ne différencient pas leur personne des relations sociales vécues au sein de la cité. Ces jeunes trouvent une existence sociale dans un monde relativement clos et stigmatisé. Ainsi, au cours et à la sortie de l'adolescence, il est très difficile au "jeune de la cité" de s'identifier et de se reconnaître comme sujet ayant sa propre identité et son propre destin. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture