Jean Baudrillard, "La société de consommation" : résumé
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2024
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L'incipit de ce livre nous présente les caractéristiques fondamentales d'une "société de consommation et d'abondance" : les hommes sont maintenant entourés d'OBJETS. Avant, ils l'étaient par d'autres de la même espèce et en faisant cette analogie, Baudrillard offre une nouvelle "écologie de l'espèce humaine" : les objets créent-ils une nouvelle relation sociale ?
Encore une fois, Baudrillard souligne le clivage : on a dépassé le troc et les échanges comme relation sociale pour rejoindre une organisation bien plus grande et qui célèbre l'objet en tant que "bien". Les hommes sont entourés d'objets inanimés et qui, tout en sublimant le pouvoir créateur de l'homme, lui donnent un sentiment de puissance.
Ainsi, la caractéristique principale de l'objet, celle d'être fonctionnelle, utile, commence-t-elle à déteindre sur nous : un nouveau rapport au temps apparaît ; les objets ne survivent plus aux hommes, offrant grâce aux fouilles archéologiques une trace de leur passage mais ils ont eux-aussi un cycle de vie "naturel" : naissance-accomplissement-mort dont l'homme est témoin (...)
Sommaire
- Analyse de la couverture ( Tableau piège phallique de Daniel Spoerri) - Citation de Dostoïevski
I) Première partie
A. La liturgie formelle de l'objet 1. La profusion et la panoplie 2. Le drugstore 3. Parly 2
B. Le statut miraculeux de la consommation 1. Le mythe du Cargo 2. Le vertige consommé de la catastrophe
C. Le cercle vicieux de la croissance 1. Dépenses collectives et redistribution 2. Les nuisances 3. La comptabilisation de la croissance ou la mystique du PNB 4. Le gaspillage
II) Deuxième partie : théorie de la consommation
A. La logique sociale de la consommation 1. L'idéologie égalitaire du bien-être 2. Système industriel et pauvreté 3. Les nouvelles ségrégations 4. Une institution de classe 5. Une dimension de salut 6. Différenciation et société de croissance 7. Le paléolithique, ou la première société d'abondance
B. Pour une théorie de la consommation 1. L'autopsie de l'homo oeconomicus 2. Mouvance des objets, mouvance des besoins 3. Dénégation de la jouissance 4. Une analyse structurale 5. Le Fun-System, ou la contrainte de jouissance 6. La consommation comme émergence et contrôle de nouvelles forces productives 7. Fonction logistique de l'individu 8. L'Ego consumans
C. La personnalisation ou la plus petite différence marginale (P.P.D.M.) 1. To be or not to be myself 2. La production industrielle des différences 3. Métaconsommation 4. Distinction ou conformité ? 5. Code et révolution 6. Les modèles structurels 7. Modèle masculin et modèle féminin
III) Troisième partie : mass media, sexe et loisirs
A. La culture mass-médiatique 1. Le Néo ? ou la résurrection anachronique 2. Le recyclage culturel 3. Le Tirlipot et le Computer ou La Plus Petite Commune Culture (P.P.C.C) 4. Les Plus Petits Communs Multiples (P.P.C.M) 5. Le kisch 6. Le gadget et le ludique 7. Le Pop : un art de la consommation ? 8. L'orchestration des messages 9. Medium is Message 10. Le medium publicitaire 11. Pseudo-événement et néo-réalité 12. Au-delà du vrai et du faux
B. Le plus bel objet de consommation : le corps 1. Les clefs secrètes de votre corps 2. La beauté fonctionnelle 3.L'érotisme fonctionnel 4. Principe de plaisir et de force productive 5. Stratégie moderne du corps 6. Le corps est-il féminin ? 7. Le culte médical : la "forme 8. L'obsession de la minceur : la "ligne" 9. Le Sex Exchange Standard 10. Symboles et phantasmes dans la publicité 11. La poupée sexuée
C. Le drame des loisirs ou l'impossibilité de perdre son temps
D. La mystique de la sollicitude 1. Transfert social et transfert maternel 2. Le pathos du sourire 3.Playtime, ou la parodie des services 4. La publicité et l'idéologie du don 5.La vitrine 6. La société thérapeutique 7. Ambiguïté et terrorisme de la sollicitude 8.La compatibilité sociométrique 9. Probation et approbation 10. Culte de la sincérité - tolérance fonctionnelle
E. L'anomie en société d'abondance 1. La violence 2. Subculture de la non violence 3. La fatigue
IV) Conclusation : de l'aliénation contemporaine ou la fin du pacte avec le diable
A. L'étudiant de Prague B. La fin de la transcendance C. D'un spectre à l'autre D. Consommation de la consommation
- Eclairage supplémentaire à partir d'une interview dans Philosophie Magazine
- Analyse de la couverture ( Tableau piège phallique de Daniel Spoerri) - Citation de Dostoïevski
I) Première partie
A. La liturgie formelle de l'objet 1. La profusion et la panoplie 2. Le drugstore 3. Parly 2
B. Le statut miraculeux de la consommation 1. Le mythe du Cargo 2. Le vertige consommé de la catastrophe
C. Le cercle vicieux de la croissance 1. Dépenses collectives et redistribution 2. Les nuisances 3. La comptabilisation de la croissance ou la mystique du PNB 4. Le gaspillage
II) Deuxième partie : théorie de la consommation
A. La logique sociale de la consommation 1. L'idéologie égalitaire du bien-être 2. Système industriel et pauvreté 3. Les nouvelles ségrégations 4. Une institution de classe 5. Une dimension de salut 6. Différenciation et société de croissance 7. Le paléolithique, ou la première société d'abondance
B. Pour une théorie de la consommation 1. L'autopsie de l'homo oeconomicus 2. Mouvance des objets, mouvance des besoins 3. Dénégation de la jouissance 4. Une analyse structurale 5. Le Fun-System, ou la contrainte de jouissance 6. La consommation comme émergence et contrôle de nouvelles forces productives 7. Fonction logistique de l'individu 8. L'Ego consumans
C. La personnalisation ou la plus petite différence marginale (P.P.D.M.) 1. To be or not to be myself 2. La production industrielle des différences 3. Métaconsommation 4. Distinction ou conformité ? 5. Code et révolution 6. Les modèles structurels 7. Modèle masculin et modèle féminin
III) Troisième partie : mass media, sexe et loisirs
A. La culture mass-médiatique 1. Le Néo ? ou la résurrection anachronique 2. Le recyclage culturel 3. Le Tirlipot et le Computer ou La Plus Petite Commune Culture (P.P.C.C) 4. Les Plus Petits Communs Multiples (P.P.C.M) 5. Le kisch 6. Le gadget et le ludique 7. Le Pop : un art de la consommation ? 8. L'orchestration des messages 9. Medium is Message 10. Le medium publicitaire 11. Pseudo-événement et néo-réalité 12. Au-delà du vrai et du faux
B. Le plus bel objet de consommation : le corps 1. Les clefs secrètes de votre corps 2. La beauté fonctionnelle 3.L'érotisme fonctionnel 4. Principe de plaisir et de force productive 5. Stratégie moderne du corps 6. Le corps est-il féminin ? 7. Le culte médical : la "forme 8. L'obsession de la minceur : la "ligne" 9. Le Sex Exchange Standard 10. Symboles et phantasmes dans la publicité 11. La poupée sexuée
C. Le drame des loisirs ou l'impossibilité de perdre son temps
D. La mystique de la sollicitude 1. Transfert social et transfert maternel 2. Le pathos du sourire 3.Playtime, ou la parodie des services 4. La publicité et l'idéologie du don 5.La vitrine 6. La société thérapeutique 7. Ambiguïté et terrorisme de la sollicitude 8.La compatibilité sociométrique 9. Probation et approbation 10. Culte de la sincérité - tolérance fonctionnelle
E. L'anomie en société d'abondance 1. La violence 2. Subculture de la non violence 3. La fatigue
IV) Conclusation : de l'aliénation contemporaine ou la fin du pacte avec le diable
A. L'étudiant de Prague B. La fin de la transcendance C. D'un spectre à l'autre D. Consommation de la consommation
- Eclairage supplémentaire à partir d'une interview dans Philosophie Magazine
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Extraits
[...] On peut retenir aussi cette phrase importante dans l'oeuvre de Baudrillard : production industrielle des différences telle semble être la caractéristique essentielle de la société de consommation, puisque, rappelons-le, c'est l'objet comme signe qui fait la différence. [...]
[...] Cette fatigue de plus en plus caractéristique de notre société de consommation est pourtant en rupture avec l'idéal de bien-être qu'il véhicule. Cette fatigue n'a rien de physique et montre en réalité que cette société de consommation rime avec stress où le bien être individuel et collectif est en danger. Baudrillard avance plusieurs raisons à cette fatigue Premièrement, il la justifie par cette tension, cette compétition perpétuelle entre les acteurs de la société de consommation qui évoluent sans cesse selon une logique de différenciation, sur tous les plans. [...]
[...] Le besoin est illimité dès lors que l'on réalise qu'il est besoin de différence et qu'il se fonde sur le manque. Dénégation de la jouissance ( p 109) A nouveau, Baudrillard évoque un code social de valeurs qui dirige la consommation : on consomme en rapport avec les autres. Baudrillard va même jusqu'à signifier que cette logique de consommation sociale est inconsciente : il faut donc oublier l'importance de l'individu. On consomme collectivement en recréant un langage à travers un système de signes, sans avoir pour finalité la jouissance. [...]
[...] Le Fun-System, ou la contrainte de jouissance ( p 112) Baudrillard explique pourquoi le but de la consommation n'est pas la jouissance. Pourtant, l'homme se fait un devoir de jouir et c'est pourquoi il multiplie objets et rencontres, par peur de rater une expérience, de ne pas vivre pleinement. Ainsi, le penseur montre que nos choix ne sont même plus motivés par nos propres goûts mais résultent de la pression exercée sur le consommateur, l'incitant à essayer, toujours plus. La consommation comme émergence et contrôle de nouvelles forces productives ( p 113) Baudrillard soutient que la consommation est contrainte et illustre son propos avec le crédit qui semble faciliter le paiement et libérer le consommateur qui rentre pourtant malgré lui dans une logique financière que l'auteur appelle dressage Il énonce qu'à travers la Production (force de travail qui crée) et la consommation (achat par ces mêmes producteurs de produits), on contrôle véritablement les masses, tout en leur faisant miroiter pourtant une libération à travers la consommation, le choix dans la variété. [...]
[...] Baudrillard parle d'associations culturelles Les publicités jouant sur la sexualité, la transforment en matière de consommation dès lors qu'elles la censurent en la réduisant à des signes. La poupée sexuée ( p 235) Cette poupée sexuée est l'exemple de cette volonté de restituer le réel artificiellement (nous l'avions vu avant avec les media comme la radio ou la TV qui donnaient une image du réel à partir de fragments), ici en affublant le jouet d'enfant d'un organe sexuel. La sexualité n'est donc plus ici dans sa fonction totale (échange entre deux personnes), elle fait signe et en ceci se fait objet : on s'intéresse à sa valeur marchande et d'usage (comme utilisation du sexe et non plus du désir). [...]