Le texte « Pauvreté, Ghettos et Question raciale » de James T. Patterson fait partie de l'ouvrage "Face à la pauvreté. L'Occident et les pauvres hier et aujourd'hui". Ce livre, qui a été mené sous la direction de François-Xavier Merrien, a été publié suite à un colloque international sur la pauvreté. Lors de cette réunion à Turin, des historiens, des politologues, des sociologues et des économistes ont essayé de considérer la pauvreté comme un phénomène international. Ainsi le défi le plus important des années à venir des sociétés occidentales serait celui de trouver des mesures pour le combat de la pauvreté. Cet ouvrage s'interroge sur les racines de ce phénomène et sur les politiques sociales qu'il faudrait adopter pour son abolition, voire amélioration dans un premier temps.
Dans ce texte, l'auteur analyse l'importance du questionnement sur les relations raciales et la détérioration des conditions de vie de l'underclass aux États-Unis. Son but est d'essayer de nous expliquer ce qu'est la pauvreté dans les ghettos et quelles sont les actions positives et négatives menées par les différents gouvernements américains pour combattre la précarité dans ces lieux. L'auteur commence par décrire le dilemme qui s'impose dans la société américaine face à cette problématique qui suscite des préoccupations majeures. D'un côté, les "progressistes" mettent le doigt sur le problème du racisme et les imperfections structurelles de l'économie. De l'autre, les conservateurs attribuent le problème à des causes culturelles. Dans ce sens les deux parties s'affrontent également sur les politiques à mener pour la radiation de la pauvreté.
[...] Paris Dubet, F., Lapeyronnie, D., Les quartiers d'exil Seuil, Paris Merrien, François-Xavier (sous dir.), Face à la pauvreté. L'occident et les pauvres hier et aujourd'hui Ed. de l'Atelier/Ed. Ouvrières, Paris pp189- Patterson, James T., America's Struggle Against Poverty 1900-1994 Harvard University Press, Cambridge/Massachusetts Patterson, James T., Pauvreté, Ghettos et question Raciale in, François-Xavier Merrien (sous dir.), Face à la pauvreté. L'occident et les pauvres hier et aujourd'hui, Ed. de l'Atelier/Ed. Ouvrières, Paris pp189- William, Julius Wilson, Les oubliés de l'Amérique, Desclée de Brouwer, Paris Merrien, François-Xavier (sous dir.), Face à la pauvreté. [...]
[...] Ces personnes sont surtout des jeunes Hispaniques et Asiatiques du Sud-est qui vont se rassembler dans les quartiers pauvres des centres-villes. Selon certains de ces chercheurs, ce serait le fait de la volonté de ces nouveaux immigrés, qui luttant par tous les moyens pour entrer dans le marché de l'emploi, vont conduire à la dépréciation des niveaux des salaires. C'est donc ce phénomène-là qui serait la cause de la perte de morale des noirs des ghettos et de leur perte de volonté de chercher du travail. [...]
[...] Des actions allant dans ce sens, vont se mettre en place quelques années plus tard, dont notamment la création en 1988 des directives de l'action affirmative (qui est l'équivalent de la discrimination active aujourd'hui). Cette histoire raciale de l'Amérique a été la variable explicative du problème de l'underclass pour un nombre important d'auteurs, dont notamment Wilson. En effet, selon ce dernier c'est la discrimination historique des noirs qui est la cause de leurs problèmes économiques. Idée que partage Lemann lorsqu'il affirme que le facteur de loin le plus important dans la création du ghetto américain est le préjugé racial De ce fait, les jeunes noirs, exaspérés contre un système qui ne leur est pas favorable, se tourneraient vers le crime, la violence ou la solidarité Black. [...]
[...] Bien avant les ghettos noirs, certaines catégories de la population étaient déjà stigmatisées. Le phénomène n'est donc pas nouveau mais ce qui a changé c'est le caractère racial et ethnique. Alors que dans le passé ces problèmes étaient liés aux immigrants fraîchement arrivés d'Europe (des Blancs), à l'heure actuelle ils se rapportent sur les personnes de couleur (Noirs et /ou Hispaniques). La question de la conscience raciale change donc toute la donne et nous devons comprendre que les expériences vécues par les immigrés n'ont pas grand-chose à voir avec celle des Afro-Américains. [...]
[...] Selon Patterson, une telle thèse n'est plus acceptée par la grande majorité des spécialistes. Patterson, confronte d'ailleurs à cette explication, celle développée par l'historien Thomas Holt, lequel insiste sur le fait que les Noirs ne sont pas uniquement des victimes inactives et anhistoriques. En effet, les Noirs auraient beaucoup apporté à la culture américaine, depuis le jazz jusqu'à la Harlem Renaissance Un autre historien, dans la même lignée de pensée que Thomas Holt, Herbert Gutman, affirmera que "ni l'esclavage ni la pauvreté rurale du Sud qui ont suivi la Guerre Civile n'ont détruit la famille noire traditionnelle"[13]. [...]
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