Marc Boyer retrace dans ce livre, l'histoire du tourisme. Cette activité a vu sa définition évoluer avec les grandes mutations économiques, sociologiques qui ont marqué les siècles.
L'auteur fixe la naissance du tourisme au XVe siècle avec la découverte des nouveaux mondes.
Le livre est divisé en six chapitres. Les trois premiers chapitres retracent une évolution historique du tourisme à travers les XVI – XVII – XVIII et XIX siècles, pendant lesquels cette activité révèle des caractères qui se révèleront immuables dans les siècles qui succéderont. Les trois derniers chapitres sont plus thématiques, ils montrent les grandes caractéristiques du tourisme afin d'en affiner la définition. Les deux derniers chapitres permettent de comprendre l'évolution sociologique et terminologique de cette activité, et de comprendre les limites du tourisme d'aujourd'hui.
Enfin, l'ensemble du livre démontre que le tourisme est né dans un désir de découverte et de curiosité. L'engouement qu'il suscita dès son apparition a été très vite exploité et façonné afin de tirer profit de cette activité qui a été inventée par nos sociétés
[...] Je pense personnellement, que le tourisme éthique, non évoqué, par l'auteur illustre au mieux cette affirmation. En effet, face à une mondialisation, une médiatisation plus souvent subie que voulue, le tourisme éthique et donc la volonté de voyager équitablement dans un environnement géographique et économique équitable, est à l'image d'une société qui ne désire pas toujours être ce qu'elle veut bien dévoiler d'elle-même, et dont certains individus veulent améliorer l'image. Ce tourisme éthique, souligne l'importance de la notion sociétale du tourisme, qui évolue soit avec notre société, soit contre celle-ci, mais qui dans tous les cas de figures n'est pas dissociable de celle-ci. [...]
[...] La première est l'oisiveté des rentiers qui s'oppose au travail et à l'économie des autres classes. Cette répartition de la société sera immuable jusqu'au krach boursier de 1929, date qui bouleversera l'ordre établi. A la naissance des grandes maisons d'édition s'accompagne une augmentation de la production de guides, dont la ligne éditoriale est identique aux différentes maisons, les guides sont divisés en pays ou provinces, répertorient les hôtels, cafés et lieux qui valent le détour. Les cours d'Europe créent de nouvelles modes, les stations se multiplient sur la côte atlantique. [...]
[...] Megève en est un exemple, station crée ex-nililo, par la baronne Rotchild, une des actionnaires principale des chemine de fer qui y conduisent. Le tourisme devient donc une stratégie financière, un moyen d'augmenter des capitaux. Jusqu'en 1929, le tourisme est toujours une activité de rentiers. Puis le krak boursier va bouleverser l'organisation de la société. En France en 1936, le Front populaire répond à un désir de meilleures conditions de travail, à la volonté d'avoir un pouvoir d'achat plus élevé. Les modèles aristocratiques sont obsolètes depuis la perte de grandes fortunes associée à la Révolution de 1917 en URSS. [...]
[...] Le tourisme dépend aussi de la conjoncture économique. Seules les classes aisées peuvent jusqu'au XXe siècle voyager. Le voyage est un luxe, que les classes défavorisées ne peuvent s'offrir faute de moyens financiers et de politique de socialisation des vacances. Enfin, le tourisme et les flux qui en découlent permettent le développement de stations ce qui crée pour les régions d'accueil, une économie locale permettant la modernisation du lieu et l'augmentation des ressources économiques. Dans les trois derniers chapitres, l'auteur traite thématiquement le tourisme au XX siècle. [...]
[...] Cependant, même s'il s démocratisé, on ne peut pas parler de tourisme égalitaire. Les différences sociales se ressentent aussi dans les modes de consommation touristique, ce point est soulevé par l ‘auteur dans le dernier chapitre. A l'échelle mondiale, le tourisme pour tous est à relativiser compte tenu qu'il est réservé aux pays industrialisés. A l'intérieur des pays industrialisés existent aussi des disparités. L'industrialisation du XIX, a aussi bouleversé certains poncifs dans les mentalités. Autrefois il était mal venu pour une personne d'une classe supérieure de s'exposer au soleil. [...]
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