Louise Merzeau, présente à travers cet article le résultat de ses propres recherches qu'elle centre autour de l'identité numérique.
Pour réaliser son article, François Péréa s'est aidé des précédents travaux de recherches de quatre auteurs : Chardenet, Martin, Pastinelli et Velkovska. Afin d'illustrer ses propos il s'est également penché sur des forums, des blogs et des sites communautaires.
Pascal Lardellier et Céline Bryon-Portet définissent l'apparition de l'identité numérique à travers les réseaux sociaux dans l'article « Ego 2.0 » en se référant principalement à des concepts développés par des sociologues, linguistes, maitres de conférences, écrivains et une analyse globale des habitudes de comportements des internautes.
L'article sur Les blogs « extimes » de Sébastien Rouquette tente de cerner l'intérêt premier d'un blog, les motivations de son rédacteur et l'interaction avec ses lecteurs. Son travail s'appuie sur l'analyse et la perception du concept du « blog extime » par l'intermédiaire de quelques thèses d'auteurs ayant étudié la question et surtout d'une étude en forme d'entretiens de 20 blogueurs différents (18-58 ans). Bien que son panel ne soit pas totalement représentatif, son travail de recherche nous permet d'avoir un aperçu sur les tendances de la norme numérique, comprendre ce qui est acceptable ou non.
Ce corpus a la particularité de regrouper des textes complémentaires sur le thème de l'identité numérique.
Actuellement, le partage des informations numériques devient monnaie courante pour les internautes. Entre alors en jeu ce que les sociologues nomment : « l'identité numérique ».
En général, l'identité est ce qui détermine une personne ou un groupe d'individus. Le sujet, au sens large, est une thématique récurrente des sciences humaines et sociales, à laquelle s'intéressent de nombreux chercheurs. L'individu au cours de sa vie traverse certaines périodes bouleversantes, le menant le plus souvent à se questionner sur son identité d'origine. De ce fait, l'identité est en perpétuelle mutation en raison d'une recherche constante de soi.
Ce concept mouvant et évolutif peut être considéré comme une arme idéologique, notamment dans le domaine politique et médiatique. Effectivement, l'identité contemporaine est forgée d'après des normes sociales essentiellement diffusées par des champs d'expression identitaires (médias, publicité, littérature...). Notre identité est donc influencée par ce qui nous entoure, notre société.
De nos jours, Internet figure comme une nouvelle interface permettant le déploiement de sa propre identité virtuelle à travers commentaires et opinions sur forums, blogs et réseaux sociaux. Par conséquent, l'identité sociale interagit avec le web relationnel. Toutefois, la création d'un « je » numérique serait-elle un véritable reflet de notre identité réelle ? (...)
[...] Observation des identités entre web et réalité. a. Différents types d'identités Le comportement s'adapte en fonction d'un groupe d'individus. Ainsi, face à une situation dans un contexte social donné, l'individu peut agir de différentes manières. Autrement dit, en fonction des scènes de la réalité sociale, l'homme sera donc pluriel comme l'explique B. Lahire. Le web facilite l'affirmation des multiples facettes d'une personnalité. Il est possible d'observer au sein du web, le développement d'une société comparable au monde réel : on y croise de mêmes hiérarchies entre les internautes (webmaster, inscrit, invité de semblables techniques de défenses et d'attaque pour protéger et étendre son territoire (sabotage, commentaires négatifs ) Ainsi, comme dans notre espace réel, des identités propres au web peuvent être notées. [...]
[...] Les problématiques éthiques que pose le partage des données personnelles continuent à se poser. Peut-on tout dévoiler sur Internet ? Où vont les informations que je partage aujourd'hui, et quels impacts auront-elles dans plusieurs années sur ma vie personnelle et professionnelles ? Ces questions autour de l'identité numérique n'auront pas de réelles réponses tant que les internautes et les entreprises qui utilisent leurs données seront laissés à leur libre arbitre. [...]
[...] Mais il ne faut pas assimiler présence numérique et représentation de soi. Car il y a bien les informations que l'internaute laisse de lui, mais également l'influence des autres : ils le citent, le commentent. Ces références le représentent également et ne se différencient pas de ses propres données. Toutes ces informations permettent une indexation de l'individu. Décomposé en tag, on peut le retrouver via des moteurs de recherches. Pour ceux qui prélèvent et traitent les données personnelles des individus sur le net, elles mettent en jeu des intérêts et des pouvoirs. [...]
[...] Les impacts et les limites de l'identité numérique. a. Au sein des réseaux sociaux Les sites de rencontres amènent à se décrire brièvement, à produire un reflet de notre identité ayant pour intérêt de se démarquer et se faire une place. D'après Lardellier et Bryon-Portet cette construction identitaire valorisante est identifiée comme un lifting identitaire Cette vitrine du moi est aussi appelée ego 2.0 l'internaute est comme incité à vendre son image, à se faire valoir par la sélection de différentes photos, traits psychologiques, passions Le charme opère par les qualités et l'image positive renvoyée. [...]
[...] Dans la même optique, le blogueur a une maitrise sur son identité du fait du choix de son récit. Il tient un journal et n'élabore pas son auto- portrait. Tenir un blog est une véritable activité sociale car il suscite un besoin d'établir un échange pour être alimenter. Il choisit ce qu'il raconte et va parfois jusqu'à sublimer la réalité pour un meilleur suivi de ses lecteurs. Sachant que la principale motivation des blogueurs est de partager avec autrui et être lu, il recherche une sorte de reconnaissance de la part de son audience. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture