Louis Dumont est un anthropologue français que l'on peut inscrire dans le courant structuraliste. Il s'est spécialisé dans l'étude de la société indienne, étude qui lui a permis de publier plusieurs ouvrages notamment sur les questions de relations hiérarchiques, d'individualisme moderne...
« La caste a quelque chose à nous apprendre sur nous-mêmes ». C'est en partant de ce postulat et en utilisant une méthode comparative que Louis Dumont va tenter de proposer une méthode d'interprétation des sociétés.
Il propose une confrontation théorique de notre société avec la société indienne organisée en castes, société holiste et hiérarchisée. Cette confrontation va lui permettre de revenir sur les particularités de nos sociétés modernes, individualistes et fondées sur les idéaux de liberté et d'égalité.
La problématique peut être résumée ainsi : comprendre le système des castes pour comprendre notre propre système.
Son analyse explore les deux types de sociétés (hiérarchique et moderne). Chacune des sociétés possède sa propre idéologie. La société indienne est caractérisée par une pensée de la hiérarchie , par une idéologie holiste qui valorise la totalité sociale où les individus sont subordonnés au tout. La société moderne au contraire, se caractérise par une pensée de l'égalité et par une idéologie individualiste.
[...] Tocqueville énonce les dérives possibles de l'égalitarisme que Dumont reprend dans ce texte. Il évoque notamment la problématique du racisme lié à un égalitarisme tout puissant où la différence de nature des diverses communautés sociales est mal interprétée. Dumont procède d'une analyse comparative entre société holiste et société individualiste. Dans la société à prédominance holiste, la totalité sociale en tant que système ordonné se trouve valorisée : Dumont la représente sous les traits d'un homme collectif ou Homo Major, incarnant un universel particulier. [...]
[...] Elle est une sorte de compensation ; elle compense la lacune qu'introduit la mentalité individualiste »(page 20) Pour comprendre et intellectualiser ce qui constitue nos sociétés modernes à savoir l'idéologie individualiste, Dumont revient sur deux auteurs incontournables qui ont théorisé sur la notion d'égalitarisme. Rousseau tout d'abord revient sur l'idée d'égalité. Malgré l'existence du principe d'égalité dans nos sociétés modernes, il subsiste bel et bien des inégalités. Il existerait deux types d'inégalités : des inégalités naturelles et des inégalités sociales. [...]
[...] La sortie de l'état de nature est irréversible, l'institution de règles empêche la liberté Contrairement à Rousseau, pour Tocqueville, l'égalité n'est pas un idéal, c'est une donnée matérielle. En partant d'une comparaison entre la société américaine et la société française –d'avant puis d'après révolution- il constate des différences incontestables. La société d'avant révolution est une société hiérarchisée en ordre ou l'inégalité des conditions est apparente. Après la révolution, les deux valeurs d'égalité et de liberté deviennent une exigence démocratique. Ces sociétés démocratiques voient dans le même temps apparaitre l'individualisme, qui correspond ici à une institution sociale. Effectivement l'égalité des conditions semble exiger l'individualisme. [...]
[...] Le système des castes et ses implications Louis Dumont est un anthropologue français que l'on peut inscrire dans le courant structuraliste. Il s'est spécialisé dans l'étude de la société indienne, étude qui lui a permis de publier plusieurs ouvrages notamment sur les questions de relations hiérarchiques, d'individualisme moderne . La caste a quelque chose à nous apprendre sur nous-mêmes C'est en partant de ce postulat et en utilisant une méthode comparative que Louis Dumont va tenter de proposer une méthode d'interprétation des sociétés. [...]
[...] Contrairement à notre société d'ordre d'avant la révolution, le système de castes s'organise autour de la valeur centrale de pureté/impureté non de pouvoir. La société indienne est donc construite sur une hiérarchie de valeurs fondée sur une norme religieuse. Dans ce type de hiérarchie, il existe bien une gradation mais celle-ci n'est pas liée au pouvoir ou à l'autorité. La notion de supériorité est exclusivement liée à la caste c'est-à-dire au niveau de pureté. Il n'est donc pas véritablement question de stratification sociale. [...]
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