Deux axes structurent cet ouvrage défini par Swedberg comme un « bilan des contributions que la sociologie est susceptible d'apporter à l'économie ».
Il faut pour Swedberg redonner à la sociologie économique un statut de discipline autonome au sein de la sociologie, statut qui existait déjà dans les œuvres des sociologues classiques. On peut identifier sept points de clivage entre ces deux courants
Pour Swedberg, ce qui fait la dimension « excitante », « passionnante » de la sociologie économique actuelle réside dans le fait qu'elle cherche à analyser le cœur même des phénomènes économiques. Cela est TOUT A FAIT NOUVEAU, surtout par rapport à la sociologie économique telle qu'elle se pratiquait dans la période s'étendant de la fin de la sociologie économique classique qu'au début des années 1970 qui considérait que sa tache essentielle consistait à compléter les analyses déjà existantes des économistes.
Cette histoire est aussi engagée d'un point de vue de la constitution d'une forme particulière de la sociologie économique. Elle se veut programmatique, Swedberg pointant les lacunes de la sociologie économique et les études à mener.
L'auteur se fait le défenseur d'une nouvelle science, « la « socio-économie » qui dominerait toutes les autres ». « Nous considérons qu'il faut s'efforcer de construire une « économie sociale» qui engloberait non seulement la théorie économique et la sociologie économique, mais également l'histoire économique
[...] Dans Wayward Capitalists, Shapiro étudie la Securities and Exchange Commission de Washington, D.C. et il propose une analyse des marchés financiers à partir de la notion de confiance Abolafia, Market Crisis and Organizationnal Intervention dans lequel il étudie la crise qui, au cours des années 1979-1980, secoua le marché du métal-argent quand les frères Hunt tentèrent de réaliser un coup» d'un milliard de dollars. L'auteur présente trois explications différentes de cette crise qu'il désigne respectivement comme modèle d'efficience modèle des politiques de marché» et modèle de secteur de marché D'après le premier modèle, qui résume la .position néoclassique, un marché s'équilibre toujours et il n'existe pas a priori de possibilité de crise ; si une crise se produit malgré tout, elle ne peut être due, comme Kindleberger l'affirmait, qu'à des événements exogènes. [...]
[...] Les ouvrages dont les titres à retenir pour leur contribution à la sociologie économique sont ceux de Harvey W. Zorbaugh, The Gold Coast and the Slum, celui de Paul G. Gressey The Taxi-Dance Hall, les deux livres de Frances R. Donovan sur les serveuses et les vendeuses de Chicago, ainsi que l'article d' Earl S. Johnson The Function of the Central Business District in the Metropolitan Community. Parmi les auteurs de l'École de Chicago qui manifestèrent le plus d'intérêt pour des thèmes proches de l'économie, on peut citer William F. [...]
[...] À ce titre-là, il n'y aurait pas de sociologie économique chez Pareto. Mais si l'on considère certains passages dans lesquels Pareto analyse des phénomènes économiques selon une approche radicalement différente de celle de l'« économie pure il est difficile pour Swedberg de ne pas y voir une forme de sociologie économique Analyse du protectionnisme Pareto présente son étude du protectionnisme comme une analyse d'« économie appliquée», cependant Swedberg y voit un point de vue spécifiquement sociologique. Il explique en effet sous quelles conditions la bourgeoisie» et les autres classes sociales sont favorables ou hostiles au protectionnisme, quelles conséquences cela aura pour eux et pour leur pays, et le rôle que jouent les mouvements sociaux» dans la propagation des idées protectionnistes. [...]
[...] G Simmel, V Pareto et T Veblen Aucun de ces trois auteurs ne parle de la sociologie économique comme domaine spécifique de la sociologie, cependant, tous ont réalisé des analyses heuristiques de certains phénomènes économiques ; c'est pourquoi Swedberg se propose ici le premier de reconnaître leur importance. Il ne propose que de brefs éléments qui selon lui prouvent leur appartenance, jusque-là non reconnue à la sociologie économique. Là encore, Swedberg indique qu'il ne propose qu'un survol des analyses de ces trois auteurs, invitant d'autres analystes à prendre la relève. [...]
[...] Les sociologues économistes doivent réévaluer la littérature consacrée à la modernisation. Geertz dans Peddlers and Princes critique la théorie de la modernisation. La contribution latino-américaine La thèse centrale défendue par les économistes de l'ECLA (United Nations Economie Commission for Latin America) consiste à dire que le sous- développement des pays d'Amérique latine trouve son origine non seulement dans des facteurs internes, mais qu'il s'expliquait également par l'insertion de ces pays dans l'économie internationale. Raul Prebisch est l'auteur qui plus que tout autre, développé cette idée. [...]
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