Toutes les sociétés modernes sont composées de groupes sociaux différenciés et plus ou moins hiérarchisés. Contrairement aux sociétés anciennes et à certains pays en voie de développement, dans les sociétés industrielles les statuts sociaux ne sont pas du moins en théorie définis par la naissance. Nous parlons de statuts construits en opposition avec les statuts assignés. Cependant, les statuts sont différemment valorisés, d'où l'existence d'une lutte pour atteindre le sommet de la hiérarchie sociale. L'étude de la mobilité sociale nous amène justement à étudier de quelle façon les différents acteurs peuvent changer de statut social et notamment en comparaison de celui de leurs parents et que nous appelons la mobilité intergénérationnelle. Cela revient à s'interroger sur les possibilités d'évolution de la structure sociale.
Le livre de Pierre BOURDIEU et Jean-Claude PASSERON cherche à mettre à jour les mécanismes cachés de l'institution scolaire qui devrait être le principal moyen de mobilité sociale.
[...] Ceci pourrait expliquer que les périodes de bouleversements sociaux comme les guerres, pendant lesquelles les repères se troublent, soient des périodes d'accroissement de la mobilité sociale. Certains constats peuvent également être contestés du fait des évolutions actuelles l'ouvrage étant paru en 1964. En effet, l'augmentation du nombre d'élèves dans l'enseignement supérieur amorcée après guerre n'a pas cessé. Alors que seulement environ élèves suivaient des études supérieures dans les années 60, ils sont aujourd'hui environ Ceci a donc nécessairement impliqué une ouverture aux catégories les moins favorisées qui bénéficient donc de diplômes plus élevés même si parfois leur position sociale ne change pas (Paradoxe d'Anderson). [...]
[...] Une généralisation excessive sur certains points peut également être reprochée aux auteurs. En effet, même s'ils s'en expliquent au début du livre, la généralisation qu'ils effectuent à l'ensemble des étudiants à partir de ceux en faculté de Lettres peut paraître excessive. Le rôle de l'héritage culturel dans les sciences, la pharmacie ou la médecine dont les enseignements sont principalement basés sur l'exercice peut être en partie contesté et n'explique donc pas la répartition des étudiants dans ces filières. Les théories de R. [...]
[...] L'étude de la mobilité sociale nous amène justement à étudier de quelle façon les différents acteurs peuvent changer de statut social et notamment en comparaison de celui de leurs parents et que nous appelons la mobilité intergénérationnelle. Cela revient à s'interroger sur les possibilités d'évolution de la structure sociale. Le livre de Pierre BOURDIEU et Jean-Claude PASSERON cherche à mettre à jour les mécanismes cachés de l'institution scolaire qui devrait être le principal moyen de mobilité sociale. Pierre BOURDIEU et Jean-Claude PASSERON sont tous deux sociologues et ont écrit plusieurs ouvrages sur la sociologie scolaire. Le livre Les Héritiers : les étudiants et la culture a été publié en 1964. [...]
[...] L'évaluation du désavantage des personnes les plus défavorisées et donc de niveaux de mérites proportionnés ne leur paraissent pourtant pas complètement utopique. Cependant les auteurs restent prudents sur la possibilité de baser la sélection sur des critères autres que ceux strictement scolaires. Dans le système actuel, ils pensent que ce principe d'inégalité doit être pris en compte tout au long de l'enseignement grâce aux méthodes présentées dans le paragraphe précédent. Mais de nombreux auteurs contestent les conclusions et donc les solutions de P. BOURDIEU et J-C PASSERON. [...]
[...] De même les élèves qui réclament parfois plus d'encadrement sont en réalité ravis de cette situation qui se rapproche du modèle idéal de l'enseignement et de l'apprenti intellectuel Nous pourrions imaginer que la longue période de scolarisation et un certain rapprochement des modes de vie des étudiants pourraient favoriser la réduction des inégalités. Or il n'en est rien. Les auteurs démontrent ainsi dans le second chapitre de l'ouvrage intitulé Jeu sérieux et Jeux du sérieux que l'idée de l'existence d'une condition étudiante est une simplification. La seule chose qui rassemble les étudiants est la pratique universitaire. Mais pour le reste et en particulier en ce qui concerne les conditions de vie les différences restent très importantes. [...]
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