La Guerre des paysans en Allemagne, Engels, théorie marxiste, classes sociales, paysannerie, Religion, prolétariat, communisme
En 1849, Engels prend le parti des révolutionnaires allemands, en Bade et dans le Palatinat du Rhin, et combat les troupes prussiennes dépêchées pour réprimer les mouvements révolutionnaires dans les deux principautés. En tant que coéditeur (avec Marx) de la revue Neue Rheinische Zeitung, il rapporte les évènements révolutionnaires de 1849-1850, et c'est durant cette période mouvementée qu'Engels commence à esquisser les premières idées de l'ouvrage « La Guerre des paysans en Allemagne », apparu à Londres en 1850.
[...] Cette contradiction des objectifs est d'ailleurs illustrée avec violence durant et après la guerre civile en Russie soviétique après 1918. [...]
[...] Elle est même activement mise à l'écart à cause de l'influence matérialiste de Feuerbach sur Marx, et donc sur Engels. Contexte religieux de La Guerre des paysans Comme l'Italie, l'Allemagne en tant que pays est une entité relativement neuve en Europe. L'Allemagne moderne a été fondée en 1871 après la guerre Franco-Prussienne. Auparavant, le pays était fractionné en petits domaines féodaux : des principautés et des duchés coexistaient avec des royaumes plus puissants, comme la Prusse, la Bavière et l'Autriche. [...]
[...] En termes marxistes, les paysans constituaient la classe dominée, souffrant l'expropriation du fruit de son travail par les classes dominantes. L'analogie marxiste d'Engels sur ce point est pertinente : les paysans n'étaient pas libres comme les prolétaires à vendre leur force de travail au capitaliste propriétaire du moyen de production. Dans le monde médiéval, le paysan est prisonnier de son moyen de production, c'est-à-dire la terre qu'il cultive. Il ne vend pas vraiment son travail à son seigneur, mais le loue. [...]
[...] En réalité, la classe ecclésiastique est elle-même une classe possédante, administrant en son propre nom des domaines rivalisant parfois de taille et de richesse. Pendant longtemps, le titre d'Empereur était une fonction élective, et les candidats devaient s'assurer le soutien de 4 parmi 7 grands électeurs, dont les Prince-Archevêques de Cologne et de Mayence. Cette domination ecclésiastique a fait que l'église s'est graduellement détachée de ses fonctions spirituelles, et a été corrompue par ses fonctions temporelles. Cela a généré un mouvement de réforme, initiée par Martin Luther et ses 95 thèses en 1517. [...]
[...] Engels conclut donc que la priorité est de se débarrasser des structures féodales en soutenant la bourgeoisie naissante des villes. Dans le schéma marxiste, la société féodale est précapitaliste, et n'est pas suffisamment avancée dans l'ordre industriel. Par conséquent, la structure économique n'exploite pas assez les prolétaires pour créer le sentiment d'appartenance à une classe ouvrière opprimée. Afin d'accélérer l'avènement du communisme, Engels argue d'une alliance avec la bourgeoisie pour faire tomber le féodalisme et instaurer une démocratie bourgeoise mais temporaire. [...]
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