Erving Goffman est un sociologue canadien né en 1922 et mort en 1982. Il a été professeur à l'université de Berkeley de 1958 à 1968 et à l'université de Pennsylvanie après 1968. Il a créé l'étude, en sociologie, des rencontres sociales et publiques. Il analyse des conduites de rencontre à partir de signes externes et il identifie des "rites d'interactions" dont le but est d'informer sur la position et les intentions des individus dans une situation donnée.
[...] Il ne faut pas confondre le déviant et le stigmatisé. Le second peut ne pas être vu comme déviant pourvu qu'il applique les règles qui sont édictés pour ses semblables d'infortune lors des relations sociales. De plus la déviance n'est pas forcément néfaste à la société dans la mesure où, selon le groupe de référence que nous utilisons pour l'étudier, elle peut remplir des fonctions vitales à la cohésion du groupe. C'est le cas du déviant intégré ou du groupe déviant intégré qui, bien que leur caractéristiques ne soient pas remises en cause, font office de contre-exemple à ne pas suivre. [...]
[...] D'une façon générale, un comportement de faux-semblant n'est pas forcément voulu. Des incidents gênants peuvent discréditer l'identité sociale virtuelle et les prétentions du stigmatisé. Ceux-ci sont souvent à même d'être décryptés par ceux qui connaissent personnellement le dissimulateur, l'identification personnelle pesant ainsi fortement sur l'identité sociale. C'est notamment le cas des personnes qui ont connu un passé douteux et qui craignent de rencontrer des individus qu'elles ont connu lors de ce passé anciennes prostituées, anciens bagnards Ce type d'attention demande un effort permanent que l'on apprend à acquérir lors d'une phase d'apprentissage du faux-semblant. [...]
[...] Il cherche ainsi à dissimuler certaines informations sociales que Goffman définit comme des informations individuelles, réflexives, incarnées et durables. Les signes fréquents et stables qui les transmettent, et que tout le monde recherche, se nomment des "symboles" (opposition symbole de prestige/symbole de stigmate). Ces symboles peuvent être brouillés par des dés identificateurs. À capacité à développer une stratégie de faux-semblant dépend de la visibilité du stigmate (qu'il ne faut pas confondre avec sa notoriété, son importunité ou son foyer apparent). [...]
[...] C'est ce livre, Stigmate: les usages sociaux des handicaps, que je vais examiner alors. A l'origine, ce terme renvoyait aux marques laissées sur le corps, aujourd'hui, il désigne les marques physiques ou les caractéristiques négatives d'un individu. Pour Goffman, c'est "la situation de l'individu que quelque chose disqualifie et empêche d'être pleinement accepté par la société". Stigmate vient de stigma en grec qui signifie marque physique d'infamie. Les conceptualisations récentes sont assez éloignées de cette définition, et l'un des objets de ce livre est de recenser les différentes acceptions sociologiques de ce terme. [...]
[...] GOFFMAN Erving, Stigmates Erving Goffman est un sociologue canadien né en 1922 et mort en 1982. Il a été professeur à l'université de Berkeley de 1958 à 1968 et à l'université de Pennsylvanie après 1968. Il a créé l'étude, en sociologie, des rencontres sociales et publiques. Il analyse des conduites de rencontre à partir de signes externes et il identifie des "rites d'interactions" dont le but est d'informer sur la position et les intentions des individus dans une situation donnée. [...]
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