Georges Vigarello sépare son ouvrage en chapitres non chronologiques, à travers lesquels plusieurs thématiques récurrentes se recoupent. Cette fiche est constituée autour de ces thèmes, complétés par la vision d'auteurs ayant publié sur le sujet du corps, son utilisation, ses contraintes, etc. La « norme » du XVIIe siècle est caractérisée par une rectitude physique très marquée qui va perdurer au fil des époques. Les hommes de science de l'époque décrivent le corps de l'enfant comme dirigé par des humeurs qu'il faut à tout prix contrôler. C'est à la fin du XVIIIe siècle que le corps tend moins à respecter des normes de civilité, mais à répondre à des ouvertures hygiénistes valorisant la force du corps.
[...] Elle permet de développer les différents segments du corps. La notion de rectitude reste tout de même proche puisque la position droite est transmise à travers la gymnastique. Dans la seconde moitié du siècle, l'école dispose de données chiffrées afin de déceler d'éventuelles morphologies pathologiques L'approche et le travail du corps ont évolué mais la finalité de rectitude elle, pas beaucoup changé. Les textes officiels incluent la gymnastique, toujours actrice du bon redressement de l'élève. Elle possède encore le monopole à l'école primaire mais le sport va rapidement faire son entrée en commençant par le lycée. [...]
[...] Cette phase est parallèle à la disparition des corsets et maillots et tend à en renverser les dommages. La construction du corps passe alors par des travaux de force et d'endurance contraignants relevant du monde du travail. En effet, l'appartenance au monde paysan ou militaire est le symbole même de ce durcissement physique. Pourtant, on conserve toujours cette obsession de la droiture, c'est pourquoi les militaires présentant un défaut physique visible se voient refusés. Ce n'est qu'un peu plus tard que le monde militaire s'attardera sur le fonctionnement mécanique et musculaire du corps et moins à son apparence. [...]
[...] Georges Vigarello, "Le corps redressé" Georges VIGARELLO sépare son ouvrage en chapitres non chronologiques, à travers lesquels plusieurs thématiques récurrentes se recoupent. Cette fiche est constituée autour de ces thèmes, complétés par la vision d'auteurs ayant publié sur le sujet du corps, son utilisation, ses contraintes . Les axes seront: le corps dans la société ; vu par la science ; dans le sport, la motricité, le travail ; avec le vêtement et la mode ; à l'école. La vision du corps dans la société : normalité, jugement . [...]
[...] On parle alors d'anatomie, de forces, de leviers . Le corps est toujours perçu comme un tout mais est également décomposé pour mieux être compris. L'arrivée de la gymnastique dans l'application de la motricité oblige ceux qui l'enseignent et la développent à toujours justifier le bien-fondé du monopole qu'elle occupe. Après les années 1850, AMOROS veut donner cette connotation savante à la gymnastique (appliquée au monde militaire notamment) en attribuant des références théoriques à tous les exercices proposés. Concernant le concept de dégénérescence développé plus haut, la médecine ne sait pas immédiatement y répondre et le laisse donc se développer faute de pouvoir le contredire. [...]
[...] Les traités conseillent le pétrissage. Une vision mécanique du corps se développe à la fin du siècle sans pour autant lui attribuer les exercices en cohérence avec cette théorie. Au 18ème siècle, le premier ouvrage de redressement apparaît avec ANDRY et l'orthopédie. Le corps tend à être plus autonome avec les exercices proposés mais le but recherché est plus esthétique que scientifique. A la fin du siècle, la pédagogie se tourne davantage sur des exercices de respiration, la justification hygiéniste est de plus en plus avancée et de façon scientifique. [...]
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