Ce rapport décrit les recherches réalisées actuellement sur les conséquences des barrières linguistiques sur l'accès aux soins de santé et les mesures qui peuvent être prises pour faire face aux difficultés de se faire comprendre que les minorités linguistiques peuvent éprouver lorsqu'elles font appel aux services de santé publique.
Ces recherches ont été mises en place suite aux prises de conscience par les institutions, que certaines populations ne parlant pas la langue officielle de leur province, ou ne parlant aucune des deux langues officielles canadiennes, peuvent être mal desservies par le système de santé.
Alors que la « loi canadienne sur la santé » de 1984 donne à tous les Canadiens un accès égal aux services de santé, on observe que les barrières linguistiques empêchent certains individus d'être soignés convenablement. Par ailleurs, la compréhension entre le patient et un professionnel de santé est indispensable pour que les soins médicaux soient adaptés aux besoins de la personne qui les demande. Ainsi des recherches précédentes avaient montré que les croyances et les pratiques culturelles constituaient des barrières à l'accès des soins de santé, or les compétences linguistiques sont le facteur le plus important concernant ce domaine.
[...] S'il en existe déjà, comment interviennent-elles ? Quels liens peuvent-elles avoir avec les services de santé des milieux majoritaires ? Quels financements et aides peuvent-elles recevoir des gouvernements provinciaux et fédéraux? . [...]
[...] Commentaire Ce rapport est intéressant, car il donne une idée précise des difficultés que peuvent rencontrer les minorités linguistiques du point de vue de l'accès aux soins. Cela montre bien qu'un domaine comme celui de la santé est primordial dans l'intégration et la vitalité des communautés en situation minoritaire. D'autant que les populations qui n'accèdent pas aux services de soins dans leur langue tendent à s'éloigner de la communauté majoritaire ce qui n'aide pas à leur intégration et forme ainsi un cercle vicieux. [...]
[...] Toutes ces données peuvent donc entraîner une insatisfaction des populations en situation minoritaire, ainsi que les communautés des premières nations, les immigrants arrivant au Canada et les personnes sourdes. Des effets indirects des barrières linguistiques sont aussi visibles sur le système de santé lui-même et sur l'ensemble des minorités linguistiques. Une de la première répercussion exposée dans ce rapport est que les recherches cliniques effectuées ne font généralement pas participer les minorités, car celles-ci ne peuvent avoir les compétences requises dans la langue de l'étude médicale pour y prendre part. [...]
[...] Les barrières linguistiques ont donc de nombreuses conséquences sur l'accès direct des patients en situation minoritaire aux soins de santé. Tout d'abord, l'auteur expose que ces patients sont moins visés par des actions de préventions ou des programmes de promotion dans leur langue des services de santé, les premiers contacts avec des intervenants peuvent ainsi leur paraître plus difficile. Certains services plus spécialisés comme les consultations relatives à la santé mentale sont parfois accessibles dans une seule langue ce qui peut empêcher un individu ne parlant pas ce langage de pourvoir à ces soins. [...]
[...] Les problèmes liés au manque de compréhension linguistique entraînent aussi des coûts aux services de santé. Les individus insatisfaits peuvent par exemple recourir à la justice pour obtenir une indemnisation concernant un manque de soins ou un mauvais traitement. Mais l'essentiel des coûts engendrés par les barrières linguistiques se trouve dans les traitements supplémentaires que doivent recevoir les patients qui ne reçoivent pas toujours les bons soins du fait de l'incompréhension entre médecins et malades. Toutes ces difficultés d'interaction entre les services de santé et les populations ne parlant pas les mêmes langues ont poussé le gouvernement à lancer des recherches sur les mesures à adopter pour s'adapter à ces barrières linguistiques. [...]
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