Fiche de Lecture : Hélène Pellerin, de la migration à la mobilité : le cas du Canada
[...] Ainsi, dans cette revue, Hélène Pellerin propose une étude approfondie, sur le plan sociologique essentiellement, de la construction du paradigme de la mobilité comme élément structurant du phénomène migratoire. L'auteur est plus particulièrement sensibilisé à ces problématiques puisqu'elle enseigne à l'Université d'Ottawa, l'économie politique internationale, la gestion des territoires et plus généralement les questions migratoires, mettant en relation les pays, les individus et les diasporas. A ce titre, elle a publié de nombreux aticles s'attachant à expliquer des phénomènes plus ou moins complexes. [...]
[...] Cet ouvrage au grand succès, peut être mis en étroite relation avec l'ensemble des travaux vus précédemment, tant il décrit avec précision les étapes de la vie d'un migrant (interne) à la recherche d'un meilleur niveau de vie et tous les obstacles dressés qui perturbent ce projet et plus particulièrement sur les relations entre les nouveaux venus et ceux déjà installés. [...]
[...] Pellerin observe, que la recherche de main d'œuvre par le biais migratoire est profondément segmentée entre d'une part les métiers nécessitant davantage de compétences techniques et donc de diplômes, et ceux d'autre part, dont la qualification requise est moindre. Cette demande de main d'œuvre par les différents acteurs économiques est loin d'être un phénomène autonome. Il est en effet construit par l'action de structure comme l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui cherchent à développer cette mobilité par la facilitation d'accords entre pays. [...]
[...] Fiche de Lecture Hélène Pellerin De la migration à la mobilité : Changement de paradigme dans la gestion migratoire Le cas du Canada Les migrations humaines sont un fait universellement partagé et étudié par une pluralité de disciplines. Ainsi, par l'histoire des idées, Karl Popper dans « La société ouverte et ses ennemis », relevait que les sociétés dites démocratiques sont par définition ouvertes sur l'étranger, et s'oppose en cela aux sociétés closes, tribales ou totalitaires. Si cette observation se calquait essentiellement durant l'Antiquité, la question des migrations, à l'heure de l'interdépendance des économies et des flux d'informations qui irriguent les continents, n'a pas perdu de son acuité. [...]
[...] Ici, la vision de la mobilité se fait sur le court terme. Il s'agit en effet de répondre à un besoin de main-d'œuvre précis dans un secteur déterminé, et donc de ne plus répondre à l'objectif de satisfaire un certain niveau de production comme ce fut le cas après la seconde guerre mondiale. A titre d'exemple, le Marocc s'est doté de « viviers » composés d'individus éligible à la migration pour des missions précises dans des pays demandeurs/ Le canal individuel : la mobilité pénètre la sphère individuelle, car elle est présentée comme une conséquence logique de l'interdépendance croissante des économies par le jeu de la mondialisation. [...]
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