Ce livre a été traduit de l'italien par le collectif de traduction des éditions Des femmes. Il comporte 208 pages et a été publié en 1973, période durant laquelle l'émancipation des femmes prend de plus en plus d'ampleur. Elena Gianini Belotti est née à Rome où elle réside encore actuellement. Elle est pédagogue et auteure féministe italienne. Depuis 1960, c'est-à-dire depuis sa création, elle dirige le « Centro Nascia Montessori » de Rome, unique en son genre en Italie, où se fait la préparation pratique et psychologique des femmes enceintes ; préparation au devoir de mères respectueuses de l'individualité de l'enfant. Depuis plusieurs années, elle donne un enseignement aux élèves de la même « Scuola Assistenzi Infenzia Montessori » qui s'est transformée en Institut professionnel d'État en 1960. Elle est collaboratrice de revues spécialisées. Belotti se situe dans le courant de pensée interactionniste.
[...] Cela pourrait aboutir à ce que les pères s'occupent plus jeunes de leur enfant, et qu'il y ait un modèle de tendresse masculine. Les filles et les garçons ne devraient pas entrer en compétition, il faudrait respecter le choix de chacun en confiant des modèles variés, avec plus d'expression, une libéralisation des stéréotypes dominants. Dans un second temps, le deuxième processus est l'identification c'est-à- dire que le sujet assimile un aspect, un attribut de l'autre personne et se transforme totalement ou partiellement sur le modèle de celui-ci. [...]
[...] Si jamais elles déclenchent l'envie de jouer à un jeu extérieur, on leur demandera d'avoir un plus grand contrôle d'elle-même, de ne pas déranger les autres, ne pas crier, ne pas se salir Garçons et filles ont différentes manières de jouer, les garçons préfèrent les jeux agressifs avec des efforts musculaires importants et les filles des jeux stables et dociles. Ces jeux sont des rituels qui ont peu évolué dans notre société. L'exemple de la marelle montre à quel point la fille doit avoir de la finesse, une coordination des mouvements et de la précision. [...]
[...] (Début de la marche) Selon le résultat d'une enquête, à 3 ans et demi des filles voudraient être un garçon et inversement. Cela montre que les petites filles ressentent leur distinction et leur infériorité contre laquelle il est difficile de lutter. Les petites filles doivent toujours être douces, paisibles, les chéries de leur maman, il y a peu de conflits, car elles répondent toujours à l'attente sans aucun effort généralement. Cela s'explique par le concept qu'un conditionnement sexuel ne se maintient que si l'on suscite un conditionnement opposé chez l'autre sexe, la supériorité et la force d'un sexe se fondent exclusivement sur l'infériorité et la faiblesse de l'autre. [...]
[...] Dans un premier temps, il y a l'envie d'accomplir les tâches, ensuite c'est un devoir, un apprentissage. Si on ne le fait pas, la femme sera vue comme incapable. Pour le garçon, c'est différent, quand le père passe la porte, il y a une envie du monde extérieur, l'attente de ce qu'il va rapporter, le garçon sait qu'il travaillera plus tard. III. Jeux, jouets, littérature enfantine. Notre société comporte une multitude de jouets, littérature, un patrimoine ludique transmis de génération en génération. [...]
[...] Ces livres ne font donc que confirmer les modèles déjà intériorisés par les enfants en dévalorisant le sexe féminin. Nous retrouvons également ces différences dans les vieilles légendes où les personnages féminins sont généralement des bonnes, incapables et malveillantes. Le chaperon rouge a une mère irresponsable, Blanche-Neige est reconnue pour sa beauté et pour tenir la maison des sept nains, ainsi c'est l'intervention du prince charmant qui la sauve et pour finir Cendrillon est le prototype des vertus domestiques, de l'humilité, de la patience et de la servilité. [...]
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