Femmes et Hommes dans le champ de la santé - Sous la direction de Pierre Aïach (2001)

Thèmes abordés

Femmes, hommes, Pierre Aïach, champ de la santé, Italie, approche sociologique, fonctionnaliste, approche féministe, ÉRASME Études et Recherches en Anthropologie et Sociologie dans le champ Médical, Patrizia Romito, sexualité, alcoolisme, Durkheim, ménopause

Résumé du document

La première partie est une recherche menée par Patrizia Romito sur un échantillon de 35 femmes du nord de l'Italie ; de villes et de villages. Il s'agit d'une enquête qualitative.
Elle aborde trois approches théoriques du phénomène de violences conjugales (freudienne et hormonale, une approche sociologique fonctionnaliste, et une approche féministe). Elle tend à démontrer que le niveau socioprofessionnel ou d'éducation serait sans lien avec les violences infligées aux femmes, voire aux enfants. Elle note quatre types de violences faites aux femmes : les physiques, les psychologiques, les économiques et les sexuelles. Elle fait ensuite le constat des échecs des services sanitaires et sociaux, des forces de l'ordre dans la plupart des cas ; portant souvent des réponses plus marquées de négation, de réponses inappropriées, que de prise en charge positive.

Extraits

[...] Ils s'appuient sur l'étude des deux revues sur une période de 25 ans environ. Au total, les proportions de consommations homme/femme présenteraient une stabilité. Les auteurs ne retiennent pas la question de l'aspect solitaire et clandestin de l'alcoolisation féminine ; ils invoquent à la fois la consommation au sein de la famille, en couple, au travail, en société. Déconstruisant ainsi la nature féminine qui serait secrète. Concernant l'interdit social, la question de la honte est abordée, avec la perte des rôles attribués aux femmes ; dont il s'agirait plus d'un jugement social. [...]

[...] Dans sa conclusion, l'auteur tend à retenir la notion de genre plus que de sexe. «  prototype des professions d'élite (Quenin, 1998), soulève une série de questions intéressantes sur la transformation/recomposition des rapports sociaux de sexe en cours dans les sociétés occidentales contemporaines. » (P. 197) Les femmes ne sont plus dépendantes du foyer conjugal, elles ont acquis au fil du temps les mêmes droits que leurs homologues masculins et de fait se réclament du même statut et non du même sexe. [...]

[...] 281) Ce modèle patriarcal permet aux hommes de prendre des métiers valorisants et de conserver leur domination sur la femme. Mais la mondialisation, internet, etc. saura-t-il faire évoluer une culture ancestrale ? D. Les soins profanes et la division du travail entre hommes et femmes Geneviève Cresson étudie les professionnels en tant que producteurs de soins de par leurs savoirs savants, mais également des personnes profanes qui sont aussi productrices de soins de par leurs savoirs situés. En effet, dans la réalité des faits, les soins profanes participent à la santé (care/cure). [...]

[...] Ici, les hommes sembleraient gagner plus, mais avec un temps de travail qui semblerait plus important. S'en suit ensuite le point de vue du pharmacien d'officine ; sur ce point, les réponses sont assez semblables, avec des variables toutefois. Les deux sexes accordent une fonction de conseil égale, avec une légère supériorité pour les hommes d'après les clients. La fonction de contrôle des prescriptions est abordée et il n'y a pas tellement de différence, si ce n'est plus de difficultés à lire (déchiffrer) les ordonnances par les femmes. [...]

[...] Les femmes sembleraient légèrement moins bien vivre cette situation ; bien que cette tendance semble s'estomper et notamment selon la relation conjugale. Sur cette « dimension conjugale », l'auteur a réalisé 30 entretiens de couples retraités depuis plus de 6 mois et moins de 2 ans. Il ressort que le soutien du partenaire semblerait primordial, et que le soutien silencieux viendrait essentiellement des femmes. Un autre point est souligné par l'auteur : la juste distance conjugale ; partager, mais pas empiéter. L'autre pan de sa recherche est le veuvage. [...]