À ce jour, dans les pays occidentaux, nous observons une tendance de rapprochement du rôle féminin et du rôle masculin qui questionnerait l'idée d'une "domination masculine" universelle. Ce rapprochement des rôles sexués ne mène pas à une confusion, voire, manque de différenciation selon un mode unisexe.
L'apparition de nouveaux acteurs au sein de la constellation familiale et l'évolution des normes sociales et juridiques contribuent à la construction d'imaginaires sociaux qui composent d'une façon novatrice des notions de masculin et féminin sans pour autant effacer les différenciations nécessaires au processus de construction identitaire.
Le choix de l'ouvrage "Féminin Masculin"de Michèle Ferrand était motivé par la recherche d'un cadre socio-historique des transformations des rôles sexuels. N'étant pas fixes, les significations du masculin et du féminin sont fabriquées au cours d'un processus dynamique de négociation et de réappropriation de modèles sexués par les acteurs.
[...] Au cours du séminaire, à plusieurs reprises, je me suis interrogée sur les développements historiques et sociologiques permettant de situer les transformations actuelles des rôles masculins et féminins. Le choix de l'ouvrage Féminin Masculin était motivé par la recherche d'un cadre socio- historique des transformations des rôles sexuels qui permuterait de contextualiser les problématiques abordées pendant le séminaire. N'étant pas fixes, les significations du masculin et du féminin sont fabriquées au cours d'un processus dynamique de négociation et de réappropriation de modèles sexués par les acteurs. [...]
[...] L'égalité entre le féminin et le masculin est édifiée en norme juridique, mais elle ne se confirme pas d'une façon systématique dans les pratiques sociales. Le combat pour égalité juridique entre les sexes en France est marqué par un nombre d'événements-clés : l'accès au vote (1944), la suppression de la tutelle maritale (1965), la libéralisation de la contraception moderne (1967), le remplacement de la puissance paternelle par la tutelle parentale partagée (1970) etc. Néanmoins, en parallèle avec ces mouvements, s'établit une division entre les sphères publique et privée où la femme est implicitement cantonnée au domaine familial (Rosanvallon, 1992). [...]
[...] Une domination consentie ? Population p. 327-360 Bozon M. (1991), La nouvelle place de la sexualité dans la constitution du couple, Sciences sociales et santé p. 69-88 Bozon M., Leridon H. (1993), Les constructions sociales de la sexualité, Population p.1173-1196 Castellan- Meunier C. (2002), La place des hommes et les métamorphoses de la famille, Paris, PUF Devreux A.- M. (2002), Les rapports sociaux de sexe et l'hypothèse des résistances masculines au changement social :le cas du travail domestique des hommes colloque Ruptures, Résistances, Utopie, non-publié Dhavernas A.-M. [...]
[...] (1990), La division du travail domestique. [...]
[...] Cependant, pour un groupe de femmes, actives et d'un bon niveau d'éducation, la situation a changé considérablement. Avec un planning bien chargé et des revenus élevés, la femme cadre fait généralement recours à l'aide extérieure, en déléguant une part du travail domestique et négociant plus librement l'organisation de la vie commune avec son partenaire. Cette femme a nettement plus de marge de manœuvre et de part active dans la définition de sa féminité. Mais même dans des cas de partage plus égalitaire des tâches domestiques et parentales, la nécessité de différencier sexuellement des activités reste valable aussi bien pour les femmes que pour les hommes : ils doivent reconstruire symboliquement la différence nécessaire à l'identité des uns et des autres. [...]
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