La fabrique du mensonge comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger, Stéphane Foucart 2013, PIB, cigarette, think tanks, dérèglement climatique, GIEC, perturbateurs endoctriniens
Les statistiques capables de décrire le vie des individus sont un meilleur indicateur que le PIB par exemple, mortalité infantile, nombre d'enfants/femme. Aujourd'hui les chiffres de l'espérance de vie en UE reculent (vieillir en bonne santé), les personnes âgées aujourd'hui sont nées pendant ou juste après la Seconde Guerre mondiale, le monde était plus dangereux, des maladies qu'on ne savait pas soigner, mais la chimie de synthèse n'était pas omniprésente (ex. : pas d'intrants de synthèse dans l'agriculture).
[...] On commence à parler (dans la communauté scientifique) de perturbateur endocrinien à la fin des années 1980, même si le terme nait en 1990. Dès 1995 avec la convention de Stockholm, une douzaine de substances sont bannies. Le pire est le bisphénol A qui est partout millions de tonnes en sont synthétisées chaque année), il est présent dans l'organisme de de la pop occidentale. Jusqu'en 1996 les tests sur les rongeurs n'ont jamais été menés au-dessus d'une dose élevée. En 1996, un scientifique découvre qu'à haute dose ça perturbe le système biologique des souris. [...]
[...] Le mystère de la ruche vide, les abeilles et les insecticides Les abeilles produisent du miel et elles participent à la pollinisation des végétaux., en Europe les estimations courantes sont que des cultures et végétations sauvages viennent de l'activité de ces insectes. Le déclin des abeilles est difficile à mesurer, les abeilles domestiques (celles des apiculteurs) s'effondrent, mais celles sauvages aussi voire se portent plus mal. L'accélération du déclin remonte aux années 1990 et coïncide avec l'introduction d'un nouvel insecticide, les « néonicotinoïdes » qui ont développé des tensions entre agriculteurs et apiculteurs. [...]
[...] Cependant les industriels vont pratiquer le déni en finançant des études qui ne trouvent rien. Conclusion Aujourd'hui des industriels parviennent à occulter des faits et fabriquer des idées trompeuses en recourant à des arguments puisés dans la science elle-même. Cette instrumentalisation de la science permet de transformer l'outil voué à produire de la connaissance en machine à fabriquer du mensonge et ignorance. D'autres ex existent, en 2012 en réponse à la classification des particules fines du diesel comme cancérogène l'industrie automobile convie des journalistes en conférence de presse où un chercheur leur présente les résultats d'une enquête qui conclut à l'incertitude des effets cancérogènes émanant du diesel, mais le 1er auteur de l'étude est salarié d'Exxon Mobil. [...]
[...] En janvier 1987 (les tabatiers connaissent déjà les futurs résultats de l'enquête), « projet cosmic », le tabac est mauvais pour certains aspects de la santé, mais bon pour d'autres, ils engagent des historiens qui sortent des livres expliquant que la cigarette n'est pas un problème, car elle existe depuis longtemps que c'est la société qui en est un. Des études financées par les entreprises montrent que la cigarette baisse le taux de cortisol donc le stress, aide à la mémoire. Les entreprises enrôlent les grandes entreprises agroalimentaires (Coca, Nestlé ) qui deviennent leurs associés et les défendent. [...]
[...] La possibilité d'un choix éclairé des individus est le fondement de la démocratie, le détournement de la science est une des forces qui s'opposent à cette possibilité. I. L'esclavage c'est la liberté, la cigarette La cigarette a permis à des industriels de modifier le fonctionnement biologique d'individus afin de les rendre captifs à la nicotine. Le projet étant d'enfermer les hommes dans une dépendance chimique : 6 milliards de cigarettes consommées par an, 60 000 tonnes de goudron qui vont dans les poumons. [...]
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