Saül Karsz dirige depuis 1989 le séminaire 'Déconstruire le social' à Paris. Il est également consultant-formateur en stratégies d'intervention sociale, et a dirigé chez Dunod « L'exclusion, définir pour en finir ». Saül Karsz est philosophe, maître de conférences en sociologie, à l'université Paris V, il est membre de l'association " Pratiques sociales " et consultant formateur en stratégies d'intervention sociale.
Cet ouvrage a été élaboré à partir d'exposés et de débats. Le débat principal est celui portant sur l'exclusion dans la mesure où il est présent tout au long de l'ouvrage. De plus, des extraits de certains débats sont retranscrits à la fin de certains chapitres de l'ouvrage. Certains des auteurs comme Autès, s'appuie sur d'autres auteurs (comme S. Paugam, V. de Gaulejac et I. Tabaoada-Léonetti ou encore R. Castel…).
Les auteurs posent des questions directement à l'intention du lecteur pour l'amener à s'interroger véritablement sur le problème de l'exclusion et de sa signification. Il y a énormément de références à d'autres ouvrages, textes et déclarations sur le thème de l'exclusion. Puis ils se basent sur des exemples concrets.
Il s'agit d'une méthode explicative et descriptive du phénomène de l'exclusion.
[...] Ces deux exemples, ainsi que toutes les situations d'exclusion, permettent de mettre en évidence le paradoxe constitutif de l'exclusion : où sont donc les exclus, où se trouvent-ils ? La seule réponse est que tous les exclus se situent à l'intérieur même de la société. Le paradoxe souligné par Karsz est ainsi que l'on parle de l'exclusion pour figurer des personnes qui sont en dehors d'une société, alors qu'elles en font nécessairement partie. Et tout individu se trouve inscrit dans sa société, société dans laquelle il joue nécessairement un rôle, quel qu'il soit. [...]
[...] Le premier est les allocataires et les bénéficiaires du RMI (qui ne sont pas bien insérés sur le marché du travail). Le second concerne les allocataires du RMI en retrait du marché de l'emploi, mais compensant cela par des liens sociaux forts. Et le troisième type concerne les allocataires du RMI mal insérés sur le marché du travail et sans liens sociaux. Ces classifications se font souvent en terme d'employabilité (il y a ceux qui sont employables et qui n'ont pas besoin du processus d'insertion, il y a ceux qui doivent nécessairement être pris en charge et enfin il y a les désespérés pour lesquels on ne peut plus rien faire). [...]
[...] Cependant, l'exclusion sociale reste bien une chose réelle, concrète et matérielle. Etant un phénomène sociétal, elle peut s'abattre sur n'importe qui, et influe sur tous. La résultante des exclusions plurielles est l'exclusion au singulier, sociale. L'auteur met en évidence le fait qu'il est impossible de s'occuper de l'exclusion, d'un point de vue théorique et/ou pratique, sans faire de la philosophie (c'est-à-dire tant de l'empirisme, que l'idéalisme ou de la métaphysique). Mais, force est d'admettre que les positionnements philosophiques mènent souvent à des impasses. [...]
[...] Robert Castel conclut en disant que le mot exclusion peut avoir un sens et que le risque de l'exclusion n'est pas un fantasme. Mais il convient d'employer cette notion avec beaucoup de vigilance. Il convient en effet de ne pas regrouper dans cette notion tous les dysfonctionnements de la société, et il faut surtout la considérer comme un processus et non un état. La considérer comme telle interdirait, de fait, tout travail sur ses causes, puisqu'on se concentrerait uniquement sur ses symptômes. Chapitre 3 : L'exclusion n'existe pas, je l'ai rencontrée par Monique Sassier Le paradoxe central de M. [...]
[...] Donc, les deux processus font partie de la même problématique. Les inclus dépendent des exclus afin d'attester qu'ils ne font pas partie de ces derniers. Les théoriciens, en s'occupant de l'exclusion, doivent s'intéresser à la fois à des individus dits exclus et à des groupes supposés inclus. Cependant, en ce qui concerne l'insertion, il convient de mobiliser des valeurs précises et des modèles de normalité. Des principes, des modes de vie des inclus sont remis en cause par la présence même des exclus, ce qui entraîne une sorte d'animosité de la part des inclus envers ces catégories dont l'existence conduit à une problématisation des modes de vie des inclus. [...]
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