Erving Goffman est un sociologue américain d'origine canadienne, né le 11 juin 1922, et mort le 19 novembre 1982. Il a commencé des études de sociologie à
l'université de Toronto (1944), puis à l'université de Chicago, il partit ensuite pour les Îles Shetland, au nord de l'Écosse, observer la vie locale pendant douze mois. Il se fait passer pour un étudiant intéressé par l'économie agricole : il collecte en réalité des données pour sa thèse de doctorat qu'il soutient en 1953. Il déménage en 1954 pour Washington, et décide d'aller vivre plusieurs mois dans un asile, observant la vie des reclus. Enseignant à l'université de Californie de Berkeley depuis 1958, il est nommé professeur en 1962. Rattaché à l'école de Chicago il s'écarte des méthodes dites quantitatives et statistiques pour privilégier l'observation participante. Il prend part au courant de l'ethnométhodologie (étude des modalités pratiques de la conduite sociale) et de l'interactionnisme symbolique, (considérer l'action réciproque des êtres humains et les signes qui la rendent visible comme le phénomène social majeur) même s'il a toujours refusé sa filiation avec cette dernière. La difficulté d'associer formellement Goffman à l'interactionnisme symbolique découle du fait que l'œuvre de ce dernier ne se réduit pas à une analyse interactionniste. Pour lui, l'interaction sociale est guidée par le souci de ne pas perdre la face. Il s'est surtout intéressé aux accidents de l'interaction. En effet, si l'interaction est cassé, il faut faire un travail de réparation : soit ignorer, soit relativiser, s'excuser. Il faut que la personne en face accepte les moyens de réparation proposés. Grâce à ce travail, l'interaction peut être généralement poursuivie. L'idée de régions peut compliquer l'interaction : dans chacune, il y a acceptation, il ne faut donc pas que différentes régions se rencontrent.
Il se centre non sur l'individu, mais sur l'interaction, en utilisant des métaphores. Avec La présentation de soi (la mise en scène de la vie quotidienne, tome 1), il développe la métaphore théâtrale, considérant les personnes en interaction comme des acteurs qui jouent un rôle, non prédéfini.
Dans La présentation de soi, il envisage la vie sociale comme une scène (lieu où chacun défend sa valeur sociale, et projette une image de lui-même), avec ses acteurs, son public et ses coulisses (l'espace où les acteurs peuvent contredire l'impression donnée dans la représentation, et se détendent). Il nomme façade différents éléments avec lesquels l'acteur peut jouer, tel le décor, mais aussi la façade personnelle (signes distinctifs, statut, habits, mimiques, sexe, gestes, etc.). Les acteurs se mettent en scène, offrant aux personnes environnantes l'image qu'ils se donnent. Ils peuvent avoir plusieurs rôles, et prendre leur distance vis-à-vis d'eux, jouant sur la dose de respect à la règle qu'il juge nécessaire
Dans la plupart des cas, l'interaction sociale permet le maintien de la place sociale, mais les stigmates peuvent remettre en cause cette place. Un stigmate est une attribution ou une caractéristique d'une personne qui remet en question l'impression qu'elle veut donner. Il appelle ça le discrédit. Face à cela, il présente deux stratégies : la marginalisation ou la revendication de cette caractéristique. Les stigmates sont nombreux et variés : le passé des individus, les handicaps, les tares de caractère, l'homosexualité, l'appartenance à un groupe donné, etc.
Goffman définit la notion d'institutions totales comme des institutions fermées qui prennent en charge les individus, tels que hôpitaux psychiatriques, prisons par exemple. Ces lieux donnent peu d'autonomie aux individus. L'interaction sociale ne fonctionne pas car les individus ne sont pas considérés comme ayant une autonomie car tous leurs comportements sont interprétés comme des symptômes. A travers cela, il montre que la vie sociale est impossible si on ne respecte pas les individus.
[...] Les différents participants mettent en place une même définition de la situation, il y a donc un accord de surface. Goffman l'appelle consensus temporaire c'est-à-dire que tous les participants sont d'accord, mais sur une durée et un type de situation déterminée. De plus, les premières impressions étant fondamentales, il faut généralement que les différents acteurs soient sur la même longueur d'onde. Malgré cela, il peut arriver que des accidents arrivent, qui discréditent un des acteurs, il y a donc une rupture de l'interaction. [...]
[...] Etude de texte : La mise en scène de la vie quotidienne 1-la présentation de soi, de E. Goffman 1. Situer le texte et l'auteur Erving Goffman est un sociologue américain d'origine canadienne, né le 11 juin 1922, et mort le 19 novembre 1982. Il a commencé des études de sociologie à l'université de Toronto (1944), puis à l'université de Chicago, il partit ensuite pour les Îles Shetland, au nord de l'Écosse, observer la vie locale pendant douze mois. Il se fait passer pour un étudiant intéressé par l'économie agricole : il collecte en réalité des données pour sa thèse de doctorat qu'il soutient en 1953. [...]
[...] Elle est plutôt limitée, précaire, artisanale, spontanée, et prescriptive. Goffman la définit comme deux expressions : les expressions explicite et indirecte. La première regroupe le langage pour transmettre l'information à des personnes attachées aux mêmes symboles que soi. Il s'agit de la communication traditionnelle. La seconde comprend le comportement et l'attitude. Celle-ci est la plus théâtrale. Interaction : influence réciproque que les partenaires exercent sur leurs actions respectives lorsqu'ils sont en présence physique immédiate les uns des autres. Consensus : accord explicite ou tacite des membres d'un groupe ou d'une société sur certaines institutions sociales, le consensus représente la dimension cohésive des systèmes sociaux. [...]
[...] On va jouer un rôle de jeune bien sous tout rapport car on ne voudrait pas que les parents nous critiquent et qu'ils mettent, dans certains cas, la relation en péril. [...]
[...] Les acteurs se mettent en scène, offrant aux personnes environnantes l'image qu'ils se donnent. Ils peuvent avoir plusieurs rôles, et prendre leur distance vis-à- vis d'eux, jouant sur la dose de respect à la règle qu'il juge nécessaire Dans la plupart des cas, l'interaction sociale permet le maintien de la place sociale, mais les stigmates peuvent remettre en cause cette place. Un stigmate est une attribution ou une caractéristique d'une personne qui remet en question l'impression qu'elle veut donner. Il appelle ça le discrédit. [...]
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