Être du métier p. 5-15, Jacques Lagroye, élus locaux, groupe professionnel, sociologie politique française, Politix, sociologie des institutions, représentation des citoyens, travail politique, Didier Demazière, Charles Gadéa, fiche de lecture
Jacques Lagroye, universitaire français, s'est longuement intéressé au thème de la sociologie politique française, comme on peut le retrouver dans son ouvrage "Sociologie politique" paru en 2011. Par la suite, il s'intéressera également à la sociologie des institutions. Dans son article intitulé "Etre du métier", paru dans la revue Politix, l'auteur évoque le statut des élus locaux, un élu local étant défini par un individu représentant les citoyens des diverses collectivités territoriales. Trois parties sont à distinguer dans le texte : des rôles déterminés, un métier pas comme les autres et gérer le changement. Au vu des titres et à travers cet article, il peut paraître pertinent de se demander si les élus locaux constituent un groupe professionnel et si le travail politique est objectivable.
[...] Les élus locaux constituent-ils un groupe professionnel ? Si oui, quelles en sont les caractéristiques particulières ? Max Weber, sociologue interactionniste, a théorisé la notion « d'hommes politiques professionnels »[1] au début des années 1900 ; c'est donc une notion assez récente. Dans la sociologie française, Didier Demazière et Charles Gadéa, tous deux sociologues, définissent le concept de groupes professionnels comme un « ensemble de travailleurs exerçant une activité ayant le même nom, et par conséquent dotée d'une visibilité sociale, bénéficiant d'une identification et d'une reconnaissance, occupant une place différenciée dans la division sociale du travail, et caractérisée par une légitimité symbolique »[2]. [...]
[...] 5-15 - Jacques Lagroye (1994) : les élus locaux constituent-ils un groupe professionnel ? Fiche de lecture : Lagroye Jacques, Être du métier In : Politix, vol n° 28, Quatrième trimestre 1994. Le métier d'élu : jeux de rôles. pp. 5-15 Jacques Lagroye, universitaire français, s'est longuement intéressé au thème de la sociologie politique française, comme on peut le retrouver dans son ouvrage Sociologie politique paru en 2011. Par la suite, il s'intéressera également à la sociologie des institutions. Dans son article intitulé Être du métier, paru dans la revue Politix, l'auteur évoque le statut des élus locaux, un élu local étant défini par un individu représentant les citoyens des diverses collectivités territoriales. [...]
[...] Ainsi, les enjeux des élus locaux et plus généralement des hommes politiques sont d'endosser leurs rôles et de savoir les mettre en pratique. L'apprentissage du métier politique se fait selon les différentes interactions au sein de leur activité professionnelle. Le travail politique peut donc être objectivable dans la mesure où les individus qui y exercent se doivent de s'adapter aux changements et aux situations qui se présentent face à eux ; les rôles qu'ils doivent endosser sont fonction du passé et du présent. [...]
[...] Ainsi, les élus locaux, en regroupant certaines de leurs caractéristiques, tendent à constituer un groupe professionnel. Le travail politique, quant à lui, peut sembler être objectivable si l'on met en avant le fait que les hommes politiques ont des critères d'adaptation au contexte ainsi qu'au passé historique. Max Weber, Le Savant et le Politique Didier Demazière et Charles Gadéa, Sociologie des groupes professionnels : acquis récents et nouveaux défis Page 7 Page 7 Page 9 Page 10 Page 8 Page 8 Page 9 Page 9 Page 10 Page 10 Page 11 Everett Hugues Page 15 Page 12 Page 12 Page 12 Gaxie, Daniel. [...]
[...] Ainsi, dans cette optique de développement d'identités sociales et bien que le métier d'élu soit un métier à l'opposé des « professions marchandes »[9] comme l'indique Jacques Lagroye, certaines caractéristiques nous amènent à penser que les élus locaux constituent un groupe professionnel. En plus de ces caractéristiques, trois autres apparaissent dans l'article de Jacques Lagroye, et semblent correspondre à l'ensemble des individus exerçant cette activité. D'une part, ils ont tous une « croyance en une légitimité suprême »[10], une légitimité électorale, puisqu'ils ont été élus par la majorité de la population. [...]
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