Fiche de lecture de l'oeuvre de Robert Linhart L'établi décrivant les conditions de travail dans les usines Citroën à la fin des années 60. L'auteur a lui-même travaillé dans cette usine et il analyse son vécu de façon satirique.
[...] Les chefs n'ont pas pour fonction de s'occuper des nouvelles recrues. Il dépose l'embauché à un poste, s'en va en le laissant à la charge d'un ouvrier désigné qui aura pour fonction de remplir sa tâche en plus d'assurer la formation du nouveau. Les chefs, comme Huguet par exemple, ne s'expriment que par des ordres, ignorent parfois certains ouvriers postés devant eux dans leur bureau, préférant terminer leur tâche entreprise plutôt que de donner de la considération à un simple ouvrier. [...]
[...] Linhart s'accroche et résiste à l'envie de prendre son compte. Il préfère accomplir, dans l'ironie ou le silence, sa journée pénible de travail plutôt que voir ses chefs victorieux. Il fait la connaissance d'Ali qui, deux mois après la grève, continue à sortir à 17 heures. Ils échangent quelques mots, tentent de faire à deux l'activité d'un seul mais cela ne passe pas inaperçu : Danglois aboie et interdit cette forme de travail. Le but est que les deux hommes luttent, le travail doit être éreintant. [...]
[...] Il attend avec hâte de pouvoir reproduire les gestes maîtrisés de Mouloud. Mais ce dernier ne lui parle toujours pas. La pause sonne et entraîne l'arrêt total de la chaîne de voitures. Cette pause accorde un répit de 10 minutes après un effort de travail de 1h15, mais pour Linhart, cette pause marque la lenteur de l'écoulement d'une journée. En effet, il pensait que davantage de temps s'était écoulé entre son affectation à l'atelier de soudure et l'heure de la pause du matin. [...]
[...] L'éTABLI Robert Linhart L'Œuvre de Robert LINHART, L'établi, relate les conditions de travail des ouvriers dans les usines Citroën à la fin des années 60. Embauché comme O.S. dans une usine Citroën, Robert Linhart, militant intellectuel et étudiant en sociologie, fait une analyse de son vécu chez Citroën. Il raconte la chaîne, les méthodes de surveillance et de répression, le taylorisme et son aliénation, l'organisation d'une grève Comment la rationalisation des tâches est-elle imposée aux ouvriers ? Comment est-elle perçue ? [...]
[...] Aucune conversation avec les 11 salariés proches de la retraite. Cette mutation a pour but d'éloigner Linhart du comité de base, de le sanctionner par l'isolement, mais aussi de le faire démissionner. L'usine Citroën manque au jeune homme. Tous les jours, à 17h, il sort de son entrepôt et court jusqu'à la porte de Choisy pour retrouver tous ses amis qui continuent de s'opposer à la récupération et à la journée de 10 heures. Au bout de deux semaines ouvriers poursuivent encore la grève mais l'ambiance est morose. [...]
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