La "Présentation de soi" est une tentative de décrire, classifier et ordonner les façons dont les individus lient des rapports interpersonnels au quotidien. La communication, sujet qui passionne Goffman, est alors faite de tout un ensemble de « rituels d'interaction », de gestes, de mimiques, ou d'expressions verbales. Il s'interroge sur la vie sociale que chacun mène en analysant le comportement et les attitudes de tout individu face à autrui, le rôle qu'il joue et l'influence qu'exerce l'autre sur moi.
Avec un champ lexical relatif à la dramaturgie, le sociologue examine de quelle façon une personne, dans des situations les plus banales, se présente elle-même, par quels moyens elle oriente l'impression qu'elle produit sur eux, et ce qu'elle peut ou non se permettre au cours de la représentation. La vie sociale est apparentée à un théâtre, où les individus sont des acteurs qui endossent des rôles, différents selon qu'ils sont au travail, dans une soirée mondaine ou dans l'intimité du foyer. L'objectif étant de faire bonne figure et de permettre à chacun de « garder la face ».
[...] Il en décline trois types : tout d'abord, il parle des régions antérieures où une représentation déterminée se déroule qui correspond à la scène théâtrale. Il évoque ensuite les régions postérieures également appelées coulisses qui correspondent à l'espace où les acteurs peuvent contredire l'impression donnée dans la représentation, répéter la représentation, se détendre, abandonner la façade, être plus naturels. Et enfin il décrit la troisième région, résiduelle autrement appelée région extérieure n'appartient ni à l'antérieure, ni à la postérieure car elle décrit quelqu'un qui se trouve en dehors du théâtre. [...]
[...] Goffman poursuit son récit en expliquant les impressions relatives aux manières et aux apparences et la différence entre les deux. En effet, selon lui les manières relèvent des interactions directes telles que la politesse tandis que les apparences relèvent des interactions indirectes, la bienséance peut en faire partie par exemple. Chapitre 4 : Les rôles contradictoires Lors d'un spectacle, il est important que le public n'ait pas d'informations qui pourraient endommager, altérer la représentation, un contrôle de l'information est donc nécessaire qui passe par les secrets. [...]
[...] Le public peut protéger les acteurs, feindre d'ignorer la faute, en croire les explications, les aider à rétablir la situation, ce comportement bienveillant est souvent dû à une identification du public pour les personnages. Le public peut agir avec tact en réagissant physiquement, verbalement si une situation mal engagée se présente et les acteurs doivent l'accepter et comprendre par le biais des allusions le message du public. Chapitre 7 : Conclusion Goffman, tout au long de son œuvre, ramène tout au théâtre, le point de vue dramaturgique peut se lier à plusieurs perspectives : la perspective technique jugera en fonction de son efficacité, la perspective politique en fonction des actions de chaque acteur et de l'attente des participants comme la force de communication, qui permettent d'avoir un ascendant sur autrui, la perspective structurelle en fonction des types de rapports sociaux qui relient entre elles les différentes catégories, des distances sociales permettent de saisir la vérité de l'interaction et la perspective culturelle qui se par rapporte à la moralité. [...]
[...] Dans les relations interpersonnelles se jouent des enjeux bien particuliers et la relation que l'on entretient avec l'autre sera décisive pour la suite : que l'on parle à un ami, à un proche, à un professeur; la détention d'information que l'on a en notre possession sera plus ou moins destructive et aura des répercussions, il y a bien un lien entre l'information disponible et la région accessible. Des personnes qui ne sont pas présentes pendant la représentation peuvent cependant avoir un rôle contradictoire et détenir des informations sur nous, c'est le cas du «spécialiste qui connaît les secrets du spectacle en l'observant depuis les coulisses, un autre type de spécialiste existe l'éducateur qui doit enseigner à l'acteur la meilleure façon de se mettre à son avantage, le confident est celui qui recueille les sentiments de l'acteur, à qui ce dernier avoue ses fautes ; il a plus le rôle de l'ami qui tend une oreille bienveillante, et le collègue se rapproche par son statut de l'acteur en jouant à peu près la même représentation. [...]
[...] L'objectif étant de faire bonne figure et de permettre à chacun de garder la face III Analyse de l'œuvre Avant de commencer à analyser l'œuvre, il est important de définir la notion d'interaction, celle-ci représentant une situation où deux individus se trouvent en présence. Chapitre 1 : Les représentations Dans ce premier chapitre, Goffman va définir la notion de façade qui englobe différents types d'éléments avec lesquels l'acteur va pouvoir jouer en dehors de sa personne, il y a ce qu'on appelle le décor où l'acteur et son public s'y déplacent ; et la façade personnelle qui rassemble des signes distinctifs tels que la fonction ou le grade, le sexe, l'âge, ainsi que les manières et apparences propres aux acteurs comme les attitudes et façons de parler, mimiques, ou encore les gestes. [...]
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