Le texte proposé est extrait de l'ouvrage Sport et civilisation. La violence maîtrisée qui a été écrit par Norbert Elias en collaboration avec Eric Dunning. Après de longues années de travail (Elias commence à s'intéresser à la sociologie du sport dans les années 50 ), ils produisent un livre de 396 pages qui sortira en 1986 et qui paraîtra aux éditions Fayard en 1994.
[...] L'extrait que nous nous proposons d'étudier est l'introduction de cet ouvrage sur la sociologie du sport. Elias développe ici un domaine jusqu'alors inexploré, ou très peu, par les sociologues, le sport comme processus de civilisation. Il étend son étude à la société anglaise, et plus précisément à la noblesse et aristocratie anglaise au XVIIIè siècle. En effet, il établit un parallèle entre la structure du pouvoir en Angleterre et la sportification des loisirs et passe –temps. Pour Elias les éternelles divisions pour le pouvoir ont laissé peu à peu la place à un vrai parlementarisme, marqué par une diplomatie et un savoir-vivre qui n'est pas sans rappelé l'évolution qu'a connu le sport à cette même période. [...]
[...] Elias Norbert et Dunning Eric, Sport et civilisation. La violence maîtrisée, Paris, Fayard Le texte proposé est extrait de l'ouvrage Sport et civilisation. La violence maîtrisée qui a été écrit par Norbert Elias en collaboration avec Eric Dunning. Après de longues années de travail (Elias commence à s'intéresser à la sociologie du sport dans les années ils produisent un livre de 396 pages qui sortira en 1986 et qui paraîtra aux éditions Fayard en 1994. D'autres éditions de cet ouvrage suivront, notamment en poche en 1999. [...]
[...] De plus, avec cet ouvrage, le sociologue allemand a totalement légitimé les études, qu'elles soient économiques ou sociologiques sur le sport, qui n'apparaissaient pas, avant cela, comme un sujet sérieux. Cela témoigne de l'influence et de la pertinence des raisonnements de Norbert Elias. Article de Pierre Lepape, La virilité bien tempérée, extrait du Monde, le 18 Novembre 1994. Norbert Elias, Uber den Prozess der Zivilisation publié à Bâle en 1939, traduit en français dans La civilisation des mœurs, Paris et La dynamique de l'Occident, Paris N. Elias, La société des individus, Fayard N. Elias ,Sport et civilisation, Paris, Fayard p.33. ibid, p.42. [...]
[...] Et alors que l'Angleterre a connu un cycle de violence important au XVIIè siècle, qui s'explique notamment par les tensions entre classes, on observe un recul du seuil de tolérance à l'égard de la violence courant XVIIIè. En témoigne l'arrivée de Robert Walpole au pouvoir en 1722, qui voulait éviter toute violence[5], et dans le même temps l'émergence d'une alternance au pouvoir qui s'effectuait avec plus de douceur. Cette évolution intervient dans un contexte de transformations sociales et politiques où les luttes et affrontements directs se sont effacés pour voir apparaître des comportements plus sains, codifié par des règles et des normes, qui apparaissaient finalement, normales et nécessaires. [...]
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