Edward Twitchell Hall est un anthropologue américain né en 1914. Accordant de l'importance aux faits interculturels, ses recherches sur la perception culturelle de l'espace lui vaudront de travailler dans de nombreuses universités ainsi que pour le Département d'Etat aux Etats-Unis où il aura l'occasion d'enseigner les techniques de communication interculturelle aux étrangers dans son service. Dans ses livres, dont le principal est The Silent Language de 1959, il va grandement développer la notion de proxémie, c'est-à-dire va chercher à montrer quels sont les usages que les hommes font de l'espace afin d'en faire un produit culturel spécifique. Ses analyses se basent sur l'anthropologie structurale héritée de Lévi-Strauss ou encore de Sapir.
Dans La dimension cachée, il va étudier les différents rapports que les hommes ont à l'espace pour expliquer les différences de comportement sociaux et culturels à travers le monde. En effet, les quatre chapitres étudiés il va décrire l'anthropologie de l'espace en basant son analyse microculturelle sur trois types d'espaces et va démontrer que ceux-ci conditionnent le comportement humain et ont tendance à rapprocher ou éloigner les Hommes. Il va aussi revenir sur la notion de distance qui va faire intervenir les sens des individus mais va varier selon les cultures. Puis, il offre une étude comparée des cultures allemande, française, anglaise, musulmane et japonaise afin de mettre en avant la diversité des comportements que peut entraîner une pratique de l'espace différente. Les structures proxémiques sont essentielles pour lui et devraient être connues de tous car permettent aux différents peuples de se comprendre et pourraient être à la base des analyses des urbanistes qui auraient la possibilité d'envisager des villes en tenant compte des besoins de chacun. Pour lui, l'homme se sert donc de l'espace de façon inconsciente, c'est une « dimension cachée » qui ne lui parvient pas toujours.
[...] En effet, il semble adopter une thèse basée sur le déterminisme : telle ou telle culture implique une organisation de l'espace différente. Mais l'espace peut aussi être considéré comme quelque chose existant en dehors des individus et n'ayant pas de liens directs avec leur comportement (Galilée voyait l'espace comme étant géométrique, sa conception est certes dépassée mais faut-il pour cela tout négliger de son analyse On peut dire que la position d'Edward Hall est plutôt celle d'un géographe se basant sur une thèse de géographie physique et humaine qui tient compte de tous les aspects de la nouvelle géographie en utilisant aussi le langage précis des mathématiques, notamment avec l'évaluation des distances mais que cette analyse reste caricaturale car les comportements diffèrent d'une culture à l'autre plus qu'il ne l'affirme. [...]
[...] De plus, la saisie des distances est difficile (on sent les uns proches et les autres non sans savoir pourquoi). La distance intime (celle de l'acte sexuel ou de la lutte) va impliquer un certain nombre de comportements liés aux différents sens, de même que les autres types de distances : la distance personnelle qui se situe à la limite de l'emprise physique sur autrui, la distance sociale qui marque la limite du pouvoir sur autrui et la distance publique qui peut être utilisée par n'importe qui. [...]
[...] Les structures proxémiques sont essentielles pour lui et devraient être connues de tous car permettent aux différents peuples de se comprendre et pourraient être à la base des analyses des urbanistes qui auraient la possibilité d'envisager des villes en tenant compte des besoins de chacun. Pour lui, l'homme se sert donc de l'espace de façon inconsciente, c'est une dimension cachée qui ne lui parvient pas toujours. Les différents types d'espace L'espace à organisation fixe est composé de structures matérielles mais aussi de structures cachées qui régissent les comportements humains. [...]
[...] Par exemple, l'organisation d'une ville résulte d'un plan délibéré en rapport avec l'histoire et la culture, la maison occidentale est dotée d'une telle organisation (chambre à coucher, salle, etc.). Mais les configurations de l'espace varient d'une culture à l'autre et les gens peuvent être perdus lorsqu'ils arrivent dans une autre ville (au Japon par exemple ce sont les croisements qui portent des noms et pas de rues, ce qui peut poser problème à un Occidental). L'espace à organisation semi-fixe est constitué d'espaces sociofuges (qui éloignent les hommes tels que les halls de gares) et sociopètes (qui les rapprochent tels que les cafés français). [...]
[...] De plus, un espace privé peut être public dans un autre pays mais tous vont organiser leurs activités et relations sociales en fonction de distances déterminées. Proxémie comparée des différentes cultures Il va mettre en lumière les comportements inconscients pour améliorer la compréhension de la culture des autres. On ne peut ignorer les différences, alors que des urbanistes américains élaborent des plans de ville pour d'autres pays même s'ils ne connaissent pas les exigences locales et risquent d'imposer un moule inadapté. [...]
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