L'opposition de l'état et de la société
• La communauté civile est l'ensemble des hommes liés entre eux par des rapports quotidiens de travail et d'échanges qui fondent l'interdépendance des uns et des autres. Ici « la société est considérée comme l'ensemble des relations horizontales des individus et des groupes ». Cependant pour l'auteur il s'agit de souligner que même les relations horizontales sont hiérarchisées ! L'Etat selon cette conception est cet appareil placé au-dessus de la société qui l'organise. Deux conceptions possibles :
-soit l'état est perçu comme un appareil au service des classes dominantes, sa légitimité est toujours est construite a posteriori sur un fondement acceptable (marxisme).
-Soit l'état est considéré comme l'instrument de la régulation du social : La société est autonome et capable de s'organiser toute seule et son équilibre est permis par la libre entreprise (libéralisme éco). L'état n'est là que pour fixer des règles du jeu minimales.
• Point commun entre les deux : l'état est conçu comme un appareil, comme un instrument politique extérieur à la société et qui vient la formaliser en la privant de sa liberté. L'état est un mal au mieux nécessaire mais toujours douteux. Ici la citoyenneté est une notion pauvre qui ne fait que sanctionner une situation de fait : on naît et vit à tel endroit et appartenons à tel état.
- Critique/ces conceptions : selon l'auteur peut-on réellement penser une société sans état ? Ici l'argument du libéralisme ne définit pas l'individu comme citoyen mais comme travailleur, producteur / consommateur d'échanges et de produits économiques. Où place-t-on l'égalité entre les individus si la valeur des relations sociales se situe dans ce qui est produit ? Quelle identité fonde la société à l'échelle nationale dans le cadre de la mondialisation des échanges ? De plus la réduction de l'individu à un travailleur ne permet pas de définir une identité sociale, on est obligé de penser en terme d'identité privée ou communautaire. Ici la notion de citoyenneté est à la fois trop large (vie privée de l'individu, on se connaît plutôt dans le quotidien comme travailleur et membre de telle famille par ex) et trop étroite (au cours mondial).
[...] Quels sont leurs fondements ? Les doits de l'homme : une notion discutable Ils posent des problèmes de fond qu'il faut résoudre si on veut placer cette valeur au centre de l'éducation du citoyen. Qu'est-ce qui fonde les droits de l'homme ? (droit besoin ou volonté). Qu'est-ce qui différencie les droits civils et els droits sociaux ? Les droits civils sont les libertés garanties à tout homme par l'état qu'il soit ou non citoyen et les droits politiques qui sont les droits des citoyens à un certain pouvoir politique. [...]
[...] Il prépare ainsi à l'autonomie calculatrice de l'individu. L'hypothèse de l'auteur est que cet habitus moderne s'impose à tous dans une société moderne et que ce sont les habitus traditionnels, qui ne disparaissent pas totalement avec cet habitus moderne qui est hiérarchisé. l'autonomie calculatrice L'individu est censé se conduire tout seul, sur la base d'un calcul de ses propres intérêts (avantage, envie La pression sociale qui contraint à se faire une place dans la société plutôt qu'à en reproduire une (par héritage) est à la source de cette notion. [...]
[...] Harendt l'homme agit parce qu'il a le goût d'un certain type de communauté. L'action est le mode d'existence proprement humain, l'égalité, la liberté, la personnalité des individus et la cohésion de la communauté ne se révélant que dans l'action. La participation des citoyens à l'Etat dépend alors de la possibilité réelle de prendre part à l'action commune faute de quoi il n'y a plus de politique. Cependant, il faut souligner que l'analyse d'Harendt repose sur une distinction radicale entre la sphère du politique et celle des problèmes économiques et sociaux, théorie relative au positivisme que l'auteur remet en cause. [...]
[...] Dans la mesure où elle transmet ces habitus caractéristiques de toute société moderne, l'école n'est pas au service d'une classe ou d'un groupe particulier, mais elle sert les intérêts de tous les individus sans exception. Mais ne s'agit-il pas de valeurs exclusivement capitalistes ? l'éducation à la réflexion Cet habitus peut-il préparer à la réflexion ? Question de la légitimité de son inculcation. L'aspect rationnel d'une société n'en constitue que l'ossature, il correspond à l'organisation du travail social et il n'a de sens qu'à permettre sur cette base le développement d'un autre type de relations, fondées sur des valeurs qui ne sont pas celles du calcul et de l'intérêt économique. [...]
[...] Elle doit également transmettre un certain nombre de valeurs universelles notamment l'idée de Droit permettant ainsi l'exercice du jugement. Au total, l'école a le devoir de donner aux citoyens les moyens qui leur permettront plus tard de comprendre les problèmes, les politiques envisagées et d'en débattre. Ainsi l'institution scolaire a un poids non négligeable dans l'Etat. La discussion et le dialogue Selon E. Weil la discussion politique a lieu entre institutions et non entre individus isolés. Chaque institution ayant des intérêts à défendre, la discussion n'aboutit pas un véritable accord sur la définition des valeurs fondamentales. [...]
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