La dynamique de l'occident, Norbert Elias, écrivain sociologue allemand, théorie de civilisation, état, justice, fiscalité, violence, monopole, Léo Strauss, puissance sociale, libéralisme économique, fiche de lecture
Norbert ELIAS est un écrivain sociologue allemand né le 22 juin 1897 et mort le 1er août 1990. Il appartient à une famille de la bourgeoisie juive allemande. Il va s'engager volontairement dans l'armée en 1915 où il servira le front oriental allemand puis le front occidental. C'est à son retour qu'il se rapproche d'un mouvement sioniste allemand, dans lequel il rencontrera Léo Strauss par exemple.
[...] C'est ce qu'on appelle l'État de droit : les individus en se pliant aux lois édictées par l'État, intériorisent des normes et des valeurs communes. La fonction du monopole n'est donc plus d'assurer les intérêts personnels de celui qui en est le détenteur, mais bien de faire face aux exigences de l'interdépendance des individus, notamment à travers la division du travail, pour assurer une paix sociale. On passe d'une affaire privée à une affaire publique, ce qui marque la naissance du « régime démocratique ». [...]
[...] La dynamique de l'occident – Norbert Elias (2003) I. L'auteur Norbert ELIAS est un écrivain sociologue allemand né le 22 juin 1897 et mort le 1er août 1990. Il appartient à une famille de la bourgeoisie juive allemande. Il va s'engager volontairement dans l'armée en 1915 où il servira le front oriental allemand puis le front occidental. C'est à son retour qu'il se rapproche d'un mouvement sioniste allemand, dans lequel il rencontrera Léo Strauss par exemple. Il fait des études en médecine qu'il abandonne avant de se tourner vers la philosophie. [...]
[...] Ouverture L'analyse de la construction de l'État et des comportements individuels tendant vers une civilisation de N. Elias semble être pertinente dans la mesure où il prend en compte des éléments pluridisciplinaires : sociologie, histoire, psychologie rendant ainsi sa thèse plus complète et globale. Par ailleurs, ses travaux semblent, à travers les époques, rester d'actualité. Si on étudie les relations internationales sous cet angle, où chacun veut s'emparer du monopole mondial, on peut aisément comprendre l'enjeu de la plupart des guerres. [...]
[...] L'œuvre Dans La dynamique de l'occident - il montre comment les États s'installent à la sortie du moyen-âge et entre dans l'âge de la modernité. Pour lui, l'idée du développement de l'État européen résulte d'une monopolisation de la justice, de la fiscalité et de la violence, accompagnée d'une centralisation du pouvoir (c'est-à-dire que le lieu de pouvoir devient unique et sans autre concurrent possible). Il tente ainsi de dresser une théorie de la civilisation. La civilisation résulte d'un changement de mœurs, de nouveaux liens entre les individus. [...]
[...] ELIAS appelle cette domination « l'équilibre ». Mais cet « équilibre » n'est pas éternel et peut être remis en cause. En effet, le détenteur du monopole (le Roi par exemple) est face à un nombre d'individus qui lui sont dépendants. Or ces derniers constituent une puissance sociale importante, pouvant représenter une menace pour le monopoliste ou les « couches supérieures », qui eux même sont de plus en plus dépendants des « couches inférieures ». Ainsi, pour éviter que le contrôle de ces individus soit difficile, le propriétaire du monopole peut reléguer une partie de son pouvoir à d'autres individus. [...]
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