L'évolution de la famille dans les années 1970, a suscité de nombreuses observations et de réflexions des sciences sociales. La variation des indices démographiques, la transformation des attitudes, les bouleversements venus de l'étranger, la croissance économique des pays industrialisés ; Autant de changement qui font que la famille se conjugue avec modernité et pluralité.
Pour comprendre «l'évolution de la famille » il faut faire le constat de sa pluralité et admettre l'existence de modèles familiaux en relation avec les positions sociales et culturelles occupées dans la société.
Les liens entre les politiques et les familles se tissent de plus en plus et suscitent de nombreux questionnements. Cet ouvrage de Didier LE GALL et Claude MARTIN sur les foyers monoparentaux, nous montre l'ampleur des transformations familiales et en recherchent les causes.
La nouveauté des années 80, c'est que ces modèles familiaux ne sont plus considérés comme déviants mais comme normalité admise par la société. Au modèle traditionnel du XIXe qui prônait un modèle unique avec un couple marié et des enfants, s'ajoute une structure familiale différente qui a été perçue comme «la mort de la famille».
L'ouvrage nous expose donc des données statistiques relatives à l'évolution et l'avènement de la «famille monoparentale», puis les politiques sociales qui ont permis de configurer ce type de famille. J'aborderai dans une seconde partie la situation des familles monoparentales de nos jours en m'appuyant sur des lectures et sur mon expérience professionnelle.
[...] Nous allons voir maintenant quelles sont les réglementations et le traitement social en vigueur. Les politiques sociales L'évolution de la structure familiale correspond à des changements importants de réglementations. Ces changements correspondent d'une part à une libéralisation des mœurs, des pratiques familiales et sexuelles, du rôle de la femme et de l'homme dans la sphère professionnelle, domestique. Et d'autre part, une égalisation des droits en matière de droit civil contribue à cette évolution : La loi du 28/12/1967 autorisant la vente de produits contraceptifs et le développement de centre de planification familiale et d'information sexuelle. [...]
[...] Les enfants des familles monoparentales de moins de 25 ans représentent en 1982, alors qu'il est dans les foyers biparentaux. Ceci s'explique par l'interruption des naissances due à une rupture, un décès. parent gardien» s'avère être le plus souvent la mère. En effet, la loi de 1975 sur le divorce retient comme critère, non plus la notion de faute, mais celle de l'intérêt de l'enfant pour attribuer la garde du ou des enfants à l'un des deux conjoints. Donc le plus souvent les femmes se voient attribuer la garde de l'enfant. [...]
[...] Même si l'expression «famille monoparentale» spécifie un modèle familial, il est important d'évoquer les situations différentes qu'elle recouvre. En effet, on devient parent seul à la suite d'un décès en 1968 contre30% en 1982), d'un divorce en 1968 contre 40% en 1982), d'une séparation en 1968 contre 17% en 1982) ou encore pour les femmes à la suite d'une grossesse. On remarque que le parent gardien est généralement une femme, dans 8 familles sur 10 les femmes représentent 85% alors que les hommes 9%. [...]
[...] J'évoquerai dans un premier temps la situation de ma voisine qui est entrée en situation monoparentale il y a 5 ans et vit avec son garçon qui a actuellement 8 ans. En 2000, elle se retrouva en situation de monoparentalité suite à une séparation et exerce respectivement le métier d'auxiliaire puériculture et infirmier. Malgré leur séparation, ils gardent une relation amicale et optent pour la garde alternée. Un week-end sur deux, l'enfant se rend au domicile de son père habitant à 40 km, néanmoins au fil du temps les parents ont considéré que les déplacements étaient de plus en plus fatigants pour leur enfant. [...]
[...] Ceci amène à poser la question des besoins spécifique des familles monoparentales et de la place de la femme dans l'économie et la société. Les politiques sociales doivent par conséquent répondre aux besoins spécifiques à chaque famille monoparentale. Dans les pays développés, les politiques sociales ont pour objectif d'apporter des solutions face aux handicaps auxquels les enfants sont confrontés. Dans les pays du Sud, limités dans leurs ressources, les politiques visent d'abord à améliorer la vie au quotidien. En Europe, le plus faible taux de pauvreté se situe là où les politiques combinent services de garde et participation des femmes au marché du travail La notion de «famille monoparentale repose donc sur des représentations variables dans le temps et dans l'espace. [...]
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