Jean-Christophe François et Franck Poupeau ont étudié les déterminants socio-spatiaux du placement scolaire dans les collèges parisiens. De nombreuses études ont déjà été faites sur ce sujet auparavant, cependant aucune ne prenait en compte tous les aspects que peut englober le sujet (par exemple ils replacent les « choix des familles au sein des structures de l'offre locale des établissements scolaires » car cela n'était pas pris en compte dans les précédentes études). Ces deux auteurs cherchent à démontrer à travers cet article si les déterminants sociospatiaux influencent le choix des familles pour placer leurs enfants dans un établissement scolaire plus que dans un autre.
Pour ainsi démontrer ces hypothèses ils ont choisi pour objet d'étude les collèges parisiens (particulièrement les élèves de 6e) car c'est au collège que l'on s'aperçoit qu'il y a le plus de sorties du secteur scolaire prévu par la sectorisation de la carte scolaire. Ils ont donc pris de nombreux déterminants socio-spatiaux pour avoir une analyse complète sans en écarter (par exemple la catégorie sociale, la mobilité, les différents espaces, la culture de la famille, le diplôme…)
[...] Si l'enfant est étranger il est plus probable qu'il évite son établissement de secteur. Le logit 2 quant à lui, il retrouve les mêmes résultats que pour le logit 1 c'est-à-dire que même en intégrant l'appartenance au secteur de recrutement d'un établissement on retrouve que l'enfant en retard restera dans son secteur et que s'il est étranger il sera hors secteur. Par contre grâce à cette variable il constate clairement que l'enfant d'origine sociale supérieure (c'est-à-dire qu'il dispose de ressources économiques et culturelles plus importantes) sera beaucoup plus hors secteur. [...]
[...] Ils font là aussi une classification où ils obtiennent quatre grands types de voisinages. Dans Paris on distingue donc de façon très nette les espaces favorisés et ceux qui ne le sont pas mais également ceux qui sont entre les deux. Les auteurs affirment donc que ceux qui auront un voisinage défavorisé ont plus de chance eux-mêmes d'être dans un espace défavorisé. Les auteurs ont distingué une variable qui est pour eux la plus déterminante dans le choix fait par la famille entre les différents établissements c'est-à-dire l'espace concurrentiel des voisinages d'établissement (dont le principal type de voisinage est composé essentiellement d'établissements défavorisés ce qui constituera la seconde grande partie. [...]
[...] Logit 3 : élargit l'observation en prenant également en compte le voisinage de l'établissement de secteur. [...]
[...] I / Méthodologie adoptée pour construire les données Description de la modélisation socio-spatiale du placement scolaire et de la population étudiée Les auteurs constatent que les enfants scolarisés dans un établissement ne sont pas forcément ceux qui vivent à proximité de l'école c'est pour cela que les deux auteurs nous parlent de hiatus entre l'espace scolaire et l'espace résidentiel. L'origine de cet évitement scolaire est essentiellement l'origine sociale, l'offre de scolarisation et également la forte densité des catégories sociales favorisées. [...]
[...] Ils supposent dans ce cas que les enfants qui ne sont pas européens auront moins de chance d'avoir un bon placement scolaire car ils seront beaucoup moins bien informés que les Européens sur le système éducatif. les variables décrivant l'établissement de secteur de l'enfant et le voisinage Cette variable sert à supposer que la famille respecte le secteur que si elle juge convenable le profil de l'établissement. Ils pensent que le profil social et la représentation que se fait la famille sur un établissement sont à l'origine du choix scolaire. [...]
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