Aurélie Filipetti est fille et petite fille de mineurs née à Audun-le-Tiche dans le haut-pays lorrain en 1973. Normalienne et professeur de lettres classiques, elle est également militante écologiste et élue municipale à Paris. Aurélie Filipetti a passé cinq ans à écrire ce livre, Les derniers jours de la classe ouvrière, paru en 2003 aux éditions stock. En l'écrivant l'auteur rend hommage à son père mais également à tous ces ouvriers, venus d'Italie pour la plupart, travailler dans les mines de Fer de Lorraine. Rendre hommage à des hommes mais également à une région qui connut jadis la prospérité des mines et qui devint, à force de délocalisations et de fermetures d'usines, symbole d'un passé tombé peu à peu dans l'oubli. Les hommes constituant cette « classe ouvrière » vivaient entre la mine, la tradition familiale Italienne mais aussi le syndicalisme et le parti communiste. Ce livre partiellement autobiographique nous plonge dans un univers inconnu sur des terres tantôt françaises tantôt allemandes où le poids de l'Histoire s'impose au lecteur à de nombreuses reprises. Aurélie Filipetti exprime la volonté à travers cet ouvrage de rendre justice à ces hommes et femmes qui, affrontant les différentes désillusions de leur vie, ont su toujours résister : de leur arrivée d'Italie dans les années vingt à la guerre, en passant par la chute des régimes communistes et les fermetures des usines et mines de Lorraine. Le livre comporte près de quarante chapitres de seulement quelques pages chacun.
Ce roman peut être lu à différents niveaux, on peut le voir dans une première lecture comme un livre engagé, contre l'oubli de ces hommes et femmes qui travaillant dans la mine constituaient cette classe ouvrière, engagé aussi pour montrer aux hommes d'aujourd'hui que la solidarité est toujours possible. Cependant, dans un deuxième temps, la beauté de l'écriture et les éléments narratifs nous plongent dans un roman si agréable à lire que l'on oublie l'engagement et que l'on se concentre sur l'émotion qui en ressort.
[...] Aurélie Filipetti a passé cinq ans à écrire ce livre, Les derniers jours de la classe ouvrière paru en 2003 aux éditions stock. En l'écrivant l'auteur rend hommage à son père mais également à tous ces ouvriers, venus d'Italie pour la plupart, travailler dans les mines de Fer de Lorraine. Rendre hommage à des hommes mais également à une région qui connut jadis la prospérité des mines et qui devint, à force de délocalisations et de fermetures d'usines, symbole d'un passé tombé peu à peu dans l'oubli. [...]
[...] Et puis la victoire de François Mitterrand et de l'Union de la gauche connu d'autre. Cette culture de la gauche tellement profonde imprègne le roman du début à la fin. Cependant à travers cette culture communiste transparaît le rapport qu'entretenait le parti avec l'URSS et le régime stalinien. La première désillusion, le sentiment d'avoir été trahis pour tous ces militants. Et puis, finalement la chute du bloc communiste, le désaveu pour tous ces mineurs. Le respect des valeurs traditionnelles : les racines Italiennes, sont importantes pour ces hommes et femmes. [...]
[...] Les représentants officiels venus saluer une dernière fois ce maire exemplaire, les délégués du parti communiste, les dirigeants syndicaux et tous les autres les mineurs lorrains venus rendre un dernier hommage à Angelo. Dans les chapitres suivants, l'auteur nous fait vivre à travers une analepse des moments de la vie de cet homme. Le personnage d'Angelo est lié à la dureté du travail à la mine. Travail à la mine qui a commencé pour lui comme pour les autres dès l'âge de 14 ans, avec l'apprentissage. Quatorze ans. [...]
[...] Les derniers jours de la classe ouvrière est un roman très plaisant à lire, tous ces éléments stylistiques s'accordent parfaitement. La force de ce roman est sans doute, plus que tout la beauté de l'écriture, comme si l'auteur trouvait absolument tous les mots justes pour évoquer chacun des passages du livre. Certains passages semblent poétiques tant ils sont écrits de manière prenante. Un personnage, relié à tous les thèmes du livre : Angelo Un Homme semble à lui seul porter tous ces thèmes si présents dans le livre. [...]
[...] Cet homme, Angelo pourrait être le portrait type du héros qui meurt dès les premières pages du livre et auquel on ne peut que s'attacher. Il est probable que ce personnage représente le père de l'auteur, il est décrit avec intimité et affection par celle-ci. Aurélie Filipetti exprimait le vœu de rendre hommage à son père dans ce roman, il semble bien que celui- ci soit exaucé à travers ce personnage. C'est sans doute l'auteur la petite fille qui cherche son père sous ses pieds pendant la journée et le voit avec fierté revenir le soir. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture