Démocratisation ou accroissement des inégalités scolaire, Pierre Merle, problématiques, critique
Nous nous intéressons à l'enquête qu'a menée Pierre Merle sur la démocratisation scolaire en s'appuyant sur d'autres auteurs. Pierre Merle est un sociologue et professeur d'université français. Son cursus scolaire est le suivant: il a eu tout d'abord un baccalauréat scientifique, puis il a étudié les sciences économiques à l'université de Rennes, ensuite a été diplômé de l'École nationale de la santé publique, puis a obtenu une agrégation de sciences économiques et sociales. Enfin il a eu son doctorat de sociologie. Il s'est spécialisé dans les questions scolaires: il a étudié en plus de la thèse qu'il nous développe les thèmes de l'évaluation scolaire, de l'humiliation scolaire mais aussi les droits des élèves. Plusieurs autres auteurs ont étudiés le thème de la démocratisation de l'enseignement comme Pierre Bourdieu et Raymond Boudon.
Son ouvrage sur la démocratisation scolaire est sorti en 2002. Plusieurs problématiques y sont dégagées par le biais de plusieurs auteurs aux idées divergentes auxquels nous nous intéresserons.
[...] On ne peut pas s'arrêter à un niveau pour en prouver sa démocratisation. Pierre Merle parle plutôt 'd'égalisation d'accès à un niveau d'étude (p.654). L'image de Boudieu et Boudon qui considéré l'université comme 'une image renversée de la nation (p.648) est toujours existante : les filières courtes attirent toujours massivement les classes populaires et au contraire les grandes écoles sont fréquentées par les personnes d'origine aisées. On peut se demander si elle une démocratisation de l'enseignement est réellement possible ? [...]
[...] Bourdieu et Boudon s'intéressent aussi aux inégalités scolaires et montrent qu'il existe une inégalité des chances selon l'origine sociale. Néanmoins ils ont deux avis divergents. En effet Boudieu pense que tant que l'école traitera de la même manière des enfants aux atouts différents, elle ne fera que reproduire les inégalités sociales. Quant à Boudon, il dit que l'école est neutre dans les inégalités, mais que ce sont les stratégies individuelles qui sont fonction de l'origine sociale. Il existe nombreuses réponses et nombreux avis sur la démocratisation de l'enseignement ou non. [...]
[...] Mais ce moyen connait plusieurs critiques : il ne prend pas en compte les nouveaux types de scolarité (ex. : la validation d'acquis par expériences), sa pertinence est faussée, car cet outil suppose que tout le monde commence les études aux mêmes âges, il ne prend pas en considération non plus les différentes valeurs scolaires des études (un cap ne connait pas la même valeur qu'un bac général), et dernièrement elle ne comptabilise pas les redoublements. Des moyens ont été mis en œuvre pour permettre une meilleure scolarité des plus défavorisées : on parle 'discrimination positive (p.649). [...]
[...] Il s'appuie sur l'auteur Prost qui définit en 1986 deux aspects de cette démocratisation. La première qui est qualitative et la seconde qui est quantitative. Cette première implique en outre un affaiblissement du lien entre l'origine sociale et le destin scolaire. En effet, c'est une politique de l'école qui visait à une réussite scolaire par le mérite. Cette seconde dite quantitative se mesurerait par l'extension de la durée des études et l'augmentation de l'accès à un niveau avec le déplacement des écarts. [...]
[...] Il préfère le terme de moyennisation ou de facilité d'accès à un niveau. En effet, l'accès aux baccalauréats c'est moyen. Mais on remarque toujours des différences entre niveaux puisque l'accès aux bacs S par exemple aurait pour origine sociale des personnes plus élitaires ou encore les baccalauréats technologiques, eux connaitraient des origines plus populaires. Pierre Merle nous montre son désaccord sur la réduction des inégalités en montrant deux limites : il y a bel et bien des différences sociales entre tous les baccalauréats existants (bac général différent de bacs généraux et bacs technologiques) et de plus pour Merle les auteurs se limiteraient à l'étude des BAC+3 alors que sachant le recul des inégalités : il faudrait s'intéresser pour plus de réalité à l'étude des BAC+4 et BAC+5 qui mobilise selon lui plus de classes aisées. [...]
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