Démocratie protestataire, Lillian Mathieu, politique contestataire, Mai 1968, mouvements sociaux, changement social, militant individuel, distinction juridique entre social et politique
Lillian Mathieu est directeur de recherche au CNRS, au Centre Marx Weber, ENS de Lyon. Il est spécialiste de l'étude de la politique contestataire et a publié Comment lutter ? Sociologie des mouvements sociaux.
Les mouvements sociaux ont une légitimité fondée et reconnue, bien qu'il existe un certain dédain de la part des politiques (Raffarin, « Ce n'est pas la rue qui gouverne »), qui semble paradoxale avec les origines même de la démocratie française, la prise de la Bastille, mouvement populaire. Les mouvements sociaux, bien qu'historiquement plus marqués à gauche, peuvent défendre des thèses très variées et prendre différentes formes, plus ou moins institutionnalisées.
[...] La Démocratie Protestataire Lillian Mathieu Nouveaux Débats Presses de la fondation nationale des sciences politiques. Lillian Mathieu est directeur de recherche au CNRS, au Centre Marx Weber, ENS de Lyon. Il est spécialiste de l'étude de la politique contestataire et a publié Comment lutter ? Sociologie des mouvements sociaux. Les mouvements sociaux ont une légitimité fondée et reconnue, bien qu'il existe un certain dédain de la part des politiques (Raffarin, Ce n'est pas la rue qui gouverne qui semble paradoxale avec les origines même de la démocratie française, la prise de la Bastille, mouvement populaire. [...]
[...] Il n'y a donc pas de pacification. Les syndicats favorisent les journées de mobilisation, symbole d'unité et de forces mais ne veulent pas attaquer le monde politique, de peur de sortir de leur rôle et de dégrader leur image. Les syndicats dépassés ? L'institutionnalisation des syndicats a fait naître une plus grande distance avec la base et a favorisé la naissance d'autres organisations protestataires, dans lesquelles il y a recherche de radicalité, de nouveauté, d'horizontalité, de démocratie. Y a-t-il eu une transformation du mouvement social ? [...]
[...] De plus les mouvements sociaux s'internationalisent face à des problématiques globales. La politique ressourcée par la contestation ? Il y a des passages de partis politiques à associations et inversement. La volonté d'agir de façon plus globale, sur les causes plus que sur les conséquences poussent certains leaders associatifs à se tourner vers la politique. Ils ont pour avantages d'être déjà connus, de représenter l'ouverture des partis mais sont traités de carriéristes par leurs anciens camarades et se sentent parfois n'être qu'un alibi au parti. [...]
[...] Il est désormais dirigé par des professionnels de la politique (ENA, Science Po) plutôt que du militantisme. 1995-2010 Instauration et consolidation de la clôture 1995 l'élection de Chirac sur le thème de la réduction de la fracture sociale, suivie de la rigueur et du plan Juppé font naître une grande vague de protestations, à la surprise de tous. Le PS est alors peu audible et le mouvement social arrive à peser directement sur le gouvernement. Le mouvement social refuse une subordination politique et se pose en égal des partis : 1996 Etats généraux du mouvement social (Bourdieu) Nous sommes la gauche (Act Appel pour l'autonomie du mouvement social Victoire de la gauche plurielle, due au mouvement social, suscite chez ce dernier une certaine méfiance. [...]
[...] Les individus s'impliquent plus ou moins selon leur situation du moment. Ainsi, au moment de fonder une famille, l'individu a moins tendance à sacrifier du temps à un engagement social. Les 20-30 ans et les 50-70 ans sont donc les plus disponibles et les plus impliqués. De plus, l'implication nécessite du temps et un statut relativement sûr. Ceci explique pourquoi le taux d'engagement des professeurs est plus important, puisqu'ils disposent de relativement plus de temps et qu'ils ne seront pas sanctionnés pour leurs investissements. [...]
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