30 glorieuses, immigration, mépris, rebellion, santions.
Quels mécanismes sociaux ont dès les années 80 en France suscités la constitution d'une image sociale du jeune de cité ?
Après la seconde guerre mondiale, la France connait la période des Trente Glorieuses, période de plein-emploi, qui fût pour bon nombre d'immigré du Maroc, d'Algérie, du Portugal, etc une opportunité de travail non négligeable.
La pénurie de logement se fait vite ressentir et de grands ensembles voient le jour comme c'est le cas de la Cité des Quatre Mille construite en 1960.
Cette cité comprend à l'origine 4100 habitation et loge 17500 personnes.
[...] Cette cité comprend à l'origine 4100 habitations et loge 17500 personnes. Ces bâtiments construits dans l'urgence et dans l'économie sont vite touchées par la dégradation et la vétusté. Début des années 70, soit parallèlement à ces constructions, les banlieues font l'objet de mépris, LEPOUTRE dit même que l'opinion publique caractérise ces cités de dortoirs, comme des non-lieux ou réside des non- personnes C'est réflexions ont eu lieu de la part de sociologue (Marc AUGÉ traite du non-lieu) et d'hommes politiques. [...]
[...] De plus, le fait qu'on leur impose un enseignement dispensé par des professeurs ne venant pas du même milieu qu'eux, provoque de la non compréhension de la part des deux parties, de faussé sociale. Il peut y avoir un rejet de l'apprentissage. Si l'individu n'accepte pas les normes et les valeurs établie par la société dans laquelle il vit, un ensemble de pression vont s'exercer sur l'individu pour corriger ces écarts de comportements qui ne correspond pas aux attentes de la société. Les sanctions, l'exclusion d'un groupe, l'ignorance sont des effets de cette régulation. [...]
[...] ne chopent plus personne. Pourtant, on ne dit jamais Un jeune d'origine Anglo-saxonne à blessé une femme à l'arme blanche Le fait de mentionner les origines de l'individu montrent bien que les médias ne qualifient pas ces jeunes nés sur le territoire Français comme Français mais de jeunes d'origine et sous entendent indirectement leur remise en cause sur le territoire. Ces jeunes font naître une violence qui été auparavant méconnue du public qui découvre ces images de haine face à la société par les journaux, la télévision, la radio. [...]
[...] C'est dans les années 80 et plus précisément en Septembre 1979 qu'on lieu les premières émeutes urbaines dans la banlieue lyonnaise, pendant plusieurs jours les jeunes affrontent les forces de l'ordre et incendient des voitures. D'autres quartiers vont venir étendre cette émeute. Les cités deviennent un thème de discours politique et de curiosité médiatique, la stigmatisation de ces grands ensembles et de la population vient de l'extérieure. Pour citer par exemple Nicolas SARKOZY en juin 2005, ministre de l'Intérieur à l'époque, promettait de nettoyer au kärcher une des cités de la Courneuve, après la mort d'un enfant dans une fusillade. [...]
[...] Ces populations et plus précisément les jeunes se sentent reclus et exclus. Exclus par la société mais aussi par l'école, qui est avec la famille les principaux agents de la socialisation primaire, que BOURDIEU appelle : capital culturelle Pour LEPOUTRE espace isolé sans continuité avec le quartier qui l'entoure personnel qui y enseigne fait figure d'étranger sur soixante collègues de l'établissement, un seul habite à la Courneuve Il y a ici un rapport de force culturel, la culture scolaire et la culture des rues s'opposent en tout point les valeurs que l'école prônent, les connaissances et le savoirs enseignés sont différentes des préoccupations des jeunes de cités. [...]
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