Anthropologie, sociologie, culture, Hall, temps, rythme, danse, universel
Nous présentons ici l'ouvrage de Edward T. Hall, « La Danse de la vie », écrit en 1983 par l'anthropologue nord américain. Il dévoile dans cet ouvrage une approche du temps comme élément culturel, dans la continuité de ses travaux. Il aborde ainsi une dimension qui peut nou sembler ne pas relever d'une « culture » en particulier.
Dans « La Danse de la Vie », il cherche à montrer comment on peut appréhender la culture en utilisant la question du temps.
[...] En effet, l'horloge est l'illustration la plus probante du concept de projection qu'expose Hall. Elle est une projection de notre conception du temps ; lorsqu'une projection est petit à petit assimilée à la réalité qu'elle est supposée simplement représenter d'une certaine manière, comme ici la projection du temps, il s'agit d'un transfert de projection. Dans le cas du transfert de projection entre horloge et temps, peut avoir lieu des distorsions temporelles. Le temps matérialisé en horaires passe en effet indépendamment des impressions et du vécu des individus. [...]
[...] Ces différends sont théorisés par la suite par l'auteur, qui présente les deux notions de polychronie et monochronie. Les individus polychrones (illustrés par les hispaniques ou les cultures méditerranéennes) s'avèrent capable de traiter plusieurs choses à la fois, et ne fonctionnent pas dans un temps linéaire, tandis que les individus monochrones (nord-américains ou occidentaux) ne le peuvent pas, et mènent à bien une action après une autre, dans l'ordre. La rencontre de ces deux manières d'appréhender le temps, est source de conflits pour l'auteur. [...]
[...] Enfin, dans son chapitre conclusif, Hall termine sur des considérations plus générales, dont celle qui me semble centrale : "Le temps peut être considéré comme une métaphore d'une culture dans son ensemble." (p.231) Malgré tous les éclairages novateurs qu'elle apporte, on peut trouver certains défauts à l'analyse que présente Edward T. Hall dans La Danse de la Vie Son approche du temps comme étant culturel, même si elle introduit une notion nouvelle, assouplissant nos conceptions du temps contient néanmoins beaucoup de rigidités. L'argumentation en elle-même présente une rigidité certaine, l'auteur ne faisant preuve de peu de (voire d'aucune) nuance, imposant ses propos et conceptions sans émettre de doutes. En outre, si le temps est culturel, le temps est aussi un facteur de changement dans les cultures, qui évoluent constamment. [...]
[...] Il dévoile dans cet ouvrage une approche du temps comme élément culturel, dans la continuité d'autres travaux tels la dimension cachée ou le langage silencieux dans lesquels il explore déjà divers dimensions de la culture qui de premier abord peuvent ne pas nous sembler relever d'une culture en particulier. Dans La Danse de la Vie il cherche à montrer comment on peut appréhender la culture en utilisant la question du temps. Le postulat principal de Edward T. Hall dans cet ouvrage pourrait être ainsi formulé : le temps vécu n'est pas universel, il est culturel, dans la mesure où il est un agrégat de concepts, de phénomènes, et de rythmes (p. 23). [...]
[...] Néanmoins, les individus de culture polychrone sont plus aptes à renvoyer rapidement ce feed back, à l'inverse par exemple des américains, dont les mécanismes de feed back sont plus lents. Néanmoins, il ressort que la synchronisation des rythmes individuels semble donc essentielle à l'établissement de relations interpersonnelles équilibrées et non conflictuelles, comme lorsque l'on engage une danse. L'auteur poursuit son ouvrage par l'exposition de la notion d'entraînement, que nous avions succinctement définie plus haut, et dont nous devons la terme à W. [...]
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